Félix Tshisekedi, a appelé, mercredi, au retrait accéléré de la Mission de l’ONU en République Démocratique du Congo. Le Président congolais a lancé cet appel dans son discours à la tribune de la 78e Assemblée générale de l’ONU, à New York, aux États-Unis.
C’est sur un ton autoritaire que Félix Tshisekedi s’est prononcé sur la présence de la MONUSCO dans son pays. Dans son discours, le Président congolais n’a pas caché sa déception quant à l’inefficacité des Casques Bleus déployées en RDC. « Les missions de maintien de la paix déployées, depuis 25 ans, n’ont pas réussi à faire face aux rebellions ni, à protéger les populations civiles… », a-t-il déclaré. Pour le Président congolais, l’heure du retrait de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo a sonné. Ce départ débute, selon M. Tshisekedi à « partir de décembre 2023 afin d’apaiser les tensions entre cette mission et les populations ». Actuellement, le gouvernement s’apprête à discuter avec les autorités onusiennes sur le processus de ce retrait.
Un départ conditionné ?
En visite en RDC, en juin, Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge de la protection des civils et des opérations de maintien de la paix est revenu sur le départ des éléments de la MONUSCO conditionné par le renforcement de l’autorité de l’État. « Il y a des centaines de milliers de personnes qui sont protégées, aujourd’hui, quasi-exclusivement et souvent exclusivement, par la présence de la MONUSCO ». Ajoutant que si la mission « partait demain, ces civils seraient en très grave danger d’être massacrés ».
Les appels au départ de la MONUSCO
La déception et la décision du Président congolais semblent fondées. Ces dernières années, les appels au retrait de la fameuse mission se sont multipliés au sein de la classe socio-politique. En effet, la MONUSCO est l’une des plus importantes missions de l’ONU au monde. Elle a un effectif de plus de 12 000 Casques bleus et un budget annuel d’environ 1 milliard de dollars. Elle a été créée par la résolution du Conseil de sécurité n°1279 du 30 novembre 1999 pour travailler aux cotés des autorités congolaises « pour la stabilité et le retour de la paix » en RDC. Et pourtant, l’Est du pays peine toujours à retrouver la paix, suite à la persistance de l’insécurité entretenue par l’activisme des groupes armés, depuis plus de 20 ans.
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