Déjà la gifle administrée à une élue du Parlement sénégalais par un collègue avait déclenché une colère noire à travers le monde, de nouvelles images diffusées montrent une situation bien pire. L’élue n’a pas été que giflée, elle a reçu un violent coup de pied au ventre. De la sauvagerie au beau milieu de l’Assemblée nationale sénégalaise qui nous fait penser que le président de l’institution mérite d’être destitué.
Cette affaire avait déjà été évoquée dans la presse locale comme internationale. Seulement, une nouvelle donne a fait évoluer l’information. De nouvelles vidéos qui circulent et qui montrent cette fois un élu donner un violent coup de pied à sa collègue, au bas ventre. Un coup qui ne serait même pas autorisé dans les combats les plus violents de MMA ou de kick-boxing. Et c’est pourtant le cas, dans un pays on dit que les droits de l’Homme y sont bien protégés. Après avoir été giflée, cette femme a reçu un coup de pied.
Ce qui choque le plus, ce sont les propos tenus par des responsables de l’Assemblée nationale. En effet, dans la salle, au moment des faits, on entendait clairement une voix qui demandait de ne pas filmer la scène. Et cette voix pourrait être celle du président de l’Assemblée nationale. Surtout que le son provenait du micro. Et ce jour, dans la salle, seuls deux micros étaient en service : celui du pupitre et celui du maître des lieux. Puisqu’au niveau du pupitre, il n’y avait personne, on peut considérer que c’est le président du Parlement qui avançait ces propos.
Destitution du président de l’Assemblée nationale
Déjà que la réaction du Dr Amadou Mame Diop n’a point été appréciée, après la gifle administrée par Massata Samb à l’élue Amy Ndiaye Gniby. En effet, le patron du perchoir s’était juste limité à annoncer la suspension de la séance, alors qu’il assistait, sous ses yeux, à une barbarie qui ne dit pas son nom. Une réaction plutôt faible comparée à la dimension des actes posés par non pas un, mais deux députés responsables de cette agression ignoble.
Et curieusement, au pays de la Teranga, le chef de l’Etat n’a toujours pas pipé mot sur ce scandale. Certains diront que Macky Sall a préféré observer une position de neutralité, d’autant plus que la femme violentée est de son camp, mais vu la gravité des faits, une promesse de sanctions exemplaires à l’encontre des contrevenants était attendue pour être immédiate. A ce jour, le procureur de la République ne s’est toujours pas auto-saisi de ce dossier.
Le chef de l’Etat sénégalais, par ailleurs président en exercice de l’Union Africaine, est resté muet sur ce scandale. Idem pour le président de l’Assemblée nationale qui devrait faire l’objet d’une procédure de destitution, car n’ayant pas assumé ses responsabilités dans cette affaire qui ternit gravement l’image du Sénégal.
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