Fatima Zahra Mansouri, avocate de 33 ans, est la deuxième femme maire dans l’histoire du Maroc. La conseillère municipale du Parti Authenticité et Modernité (PAM) a été élue, lundi, présidente du Conseil de la ville de Marrakech. grand gagnant des élections communales marocaines.
« Je suis honorée de diriger la mairie de Marrakech, j’espère être à la hauteur de cette nouvelle mission », a déclaré, lundi, Fatima Zahra Mansouri. La conseillère municipale du Parti Authenticité et Modernité (PAM)[[Le PAM a remporté les élections locales du 12 juin avec 6.015 des 27.795 sièges à pourvoir, soit 21,7% des suffrages exprimés.]], élue le 12 juin, est devenue la première femme à diriger la ville de Marrakech, au Maroc, en se faisant élire présidente du conseil. A 33 ans, cette avocate de formation a obtenu 54 voix contre 35 pour le maire sortant, Omar Jazouli du parti de l’Union constitutionnelle. Une défaite qui s’explique, selon un membre du conseil municipal, par « un bilan négatif ». « Il a été épuisé par le pouvoir. La ville, vue son poids socio-économique au niveau national et son image à l’international a besoin de sang neuf pour une meilleure gouvernance », confie-t-il à l’AFP.
La deuxième femme maire dans l’histoire du Maroc
Mme Mansouri est la deuxième femme maire dans l’histoire du Maroc après Asmaa Chaâbi, qui a présidé, entre 2003 et cette année, la mairie d’Essaouira. Descendante d’une grande famille de la cité ocre, Fatima Zahra Mansouri est la fille de l’ancien pacha (adjoint du préfet) de Marrakech, Abderrahman Mansouri. Après avoir effectué sa scolarité dans sa ville natale, elle s’est rendue en France pour suivre des études juridiques. De retour au Royaume chérifien, elle a ouvert un cabinet d’avocat spécialisé dans la gestion des transactions commerciales et immobilières. Cette formation lui a permis, aux dires de ses collaborateurs, de mieux cerner les dossiers en cours à Marrakech, une ville en plein boom économique.
Concernant ses nouvelles fonctions, Fatima Zahra Mansouri, se veut rassurante. Elle souhaite être à « la hauteur des attentes des habitants » mais «ne prétend pas disposer d’une baguette magique pour trouver des solutions». « Je ne ménagerai aucun effort pour parvenir, par la voie du dialogue et de la concertation, à proposer des alternatives raisonnables et possibles pour les grands dossiers de la ville », a-t-elle expliqué. Elle devrait prendre officiellement ses fonctions la semaine prochaine.