Il arrive qu’à l’ombre d’un grand homme on puisse se faire un prénom. C’est le cas de Fara Mbow, fils d’Amadou Mahtar Mbow, l’ancien Directeur général de l’UNESCO, qui a su patiemment se faire connaître des décideurs africains et internationaux. Il a pour ambition de promouvoir l’attractivité du Sénégal et ne ménage pas ses efforts pour attirer dans son pays des moyens de développement nouveaux. Il a tout autant le souci du développement de l’Afrique.
La mondialisation de l’économie impose de nouvelles méthodes et de nouveaux réseaux : l’un des handicaps dont souffrait l’économie africaine au XXème siècle était son enclavement, sa difficulté à rejoindre les réseaux économiques des autres continents pour promouvoir son développement. Fort de ses connaissances, de sa capacité de conviction, de son habileté naturelle, Fara Mbow est un des acteurs importants qui contribuent aujourd’hui à brancher le continent sur les réseaux financiers et industriels mondiaux, afin d’accélérer la dynamique de son développement.
Il est difficile de mettre son nom sur les projets dans lesquels il intervient tant il travaille dans la discrétion et avec humilité. On a récemment parlé de ses contacts avec la société américaine Global Command, mais cela ne constitue qu’un contact parmi de nombreux autres.
Hors des circuits françafricains, tout en connaissant bien leurs acteurs et leurs mécanismes, connecté bien au-delà des réseaux français, il occupe une position d’intermédiaire privilégié, auquel les chefs d’États africains peuvent s’adresser pour tenter des médiations, en marge des relations diplomatiques officielles, afin d’aplanir des difficultés. Cela fut le cas de la présidence gabonaise à propos de la parution du dernier ouvrage de Pierre Péan, affaire où aussi bien le Président gabonais que Pierre Péan lui-même ont agi avec une certaine légèreté.
On lui attribue également un rôle dans l’élection ou la réélection de plusieurs chefs d’États. Un ancien locataire de l’avenue Rapp, toujours au pouvoir aujourd’hui, ne peut oublier comment Fara Mbow le remit en relation avec Jacques Foccart, alors conseiller de Jacques Chirac nouvellement élu Président, point de passage obligé de son retour au pouvoir… Ou du moins de l’approbation par la France de ce retour.
Il est par nature difficile de définir ce rôle à la fois précieux et invisible. Diplomate volant, sans drapeau mais avec un réel engagement au service du développement de l’Afrique. Son ambition est de servir le Sénégal et l’ensemble du continent en mettant à leur service un carnet d’adresses considérable acquis d’abord aux côtés de son père, lorsqu’il était Directeur général de l’UNESCO, carnet qu’il a su augmenter et améliorer au fil des décennies. De quoi susciter quelques jalousies, bien sûr, et des aigreurs parfois bavardes…
Mais surtout, de quoi lui permettre d’aiguiller vers le Sénégal et vers l’Afrique de multiples sources potentielles de croissance. Modestie et efficacité au service du Sénégal et de l’Afrique. On pense en le rencontrant à ce vers d’Aragon qui résume rétrospectivement ce qui ferait son bonheur: « d’avoir été peut-être utile« .