Face au coronavirus, les médecins africains ont besoin de traducteurs


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photo covid afrique

C’est une question à laquelle on ne pense pas forcément, mais la médecine africaine se trouve en difficulté face au Covid-19 à cause de certains problèmes de communication. Expliquer les gestes barrières et soigner des malades pour s’assurer qu’ils ne contamineront personne est extrêmement difficile quand on ne parle pas la même langue. En Afrique, la lutte contre le coronavirus passe aussi par les traducteurs.

La traduction assure une bonne communication entre le médecin et le patient

Pour un médecin, il est très important de bien se faire comprendre par son patient. Cela permet de créer une relation de confiance, mais aussi de s’assurer que les soins sont bien compris et que les traitements seront pris correctement. Dans le cas d’une pandémie comme celle du coronavirus, la bonne compréhension de la situation par la population peut permettre de ralentir la propagation.

Chaque pays africain se retrouve confronté à ce problème différemment. Si certains médecins apprennent différentes langues et dialectes pour mieux travailler, ils peuvent aussi parfois avoir recours à une agence de traduction en ligne pour s’assurer que les messages qu’ils veulent faire passer à la population seront compris. Plus rarement, ils ont accès à un traducteur.

Les problèmes de communication empirent la situation

Évidemment, le continent africain manque énormément de moyens et la communication entre le médecin et les patients est souvent un problème. Dans certains états, la langue officielle n’est pas celle parlée par les populations les plus éloignées de la capitale. Résultat, les messages de prévention se perdent en chemin et deviennent inutiles.

À cela s’ajoute un taux d’illettrisme encore trop élevé qui rend la communication encore plus difficile. Or, un message médical officiel est forcément tordu quand il circule par le bouche-à-oreille, mais la situation est encore bien pire quand ce bouche-à-oreille implique une traduction approximative.

Les hôpitaux africains doivent investir dans la traduction

Alors que le continent a récemment dépassé la barre du million de cas recensés, le monde s’inquiète. Les structures médicales de la plupart des pays ne sont pas adaptées en cas de vague massive, mais rien ne permet d’empêcher l’augmentation du nombre de cas.

Bien sûr, investir dans la traduction n’est pas l’unique moyen de réduire la propagation du virus. Cependant, c’est une condition indispensable pour enrayer l’épidémie. Tant qu’il ne sera pas possible pour chaque citoyen du continent d’avoir accès à une information claire et précise lui transmettant toutes les recommandations nécessaires pour se protéger, les États n’auront aucun contrôle sur la circulation du virus.

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