Face à la menace Boko Haram, le gouvernement tchadien a décrété l’état d’urgence dans la région du lac Tchad.
Le Tchad se sent de plus en plus menacé par le groupe terroriste Boko Haram. Le gouvernement tchadien a décrété, lundi 9 novembre 2015, l’état d’urgence dans la région du lac Tchad, ciblée la veille par un double attentat-suicide, mené par l’organisation terroriste Boko Haram, ayant fait deux morts, selon un communiqué officiel lu à la radio nationale.
Selon une annonce du gouvernement à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire, le gouverneur de la région aura le pouvoir « d’interdire la circulation des personnes et des véhicules dans les lieux et les horaires » qu’il aura fixés et « d’ordonner la perquisition des domiciles de jour et de nuit sous l’autorité du Procureur de la République et de récupérer des armes ». Très engagé dans la lutte contre Boko Haram, le Tchad est aussi une des principales cibles du groupe armé nigérian, dirigé par le féroce Abubakar Shekau. L’insurrection armée a mené de multiples attaques meurtrières au cœur de la capitale tchadienne, N’Djamena.
Depuis 2009, Boko Haram a fait plus de 17 000 morts et poussé plus de 2 millions de personnes à fuir le nord du Nigeria, où le groupe armé effectue régulièrement des massacres.
Hormis le Tchad, le Cameroun et le Niger aussi participent activement dans la lutte contre Abubakar Shekau et ses disciples. Leurs troupes prêtent ainsi main forte à l’armée nigériane qui n’a jamais réussi à vaincre l’organisation terroriste depuis sa création, en 2002. A son investiture, fin mai 2015, le Président Muhammadu Buhari avait pourtant promis de mettre un terme à Boko Haram en trois mois. Mais cet objectif est loin d’être atteint ! Bien que de nombreux observateurs assurent que le groupe terroriste est affaibli en raison des nombreuses armées qui le traquent, Boko Haram n’a pas encore dit son dernier mot…