Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius effectue ce vendredi une visite officielle à Bamako, la capitale malienne. Le chef de la diplomatie française doit rencontrer plusieurs responsables locaux afin de préparer la réconciliation entre le Nord et le Sud-Mali, et d’œuvrer pour l’organisation de l’élection présidentielle les 7 et 21 juillet.
Préparer la transition politique. Tel est l’objectif de la visite officielle de Laurent Fabius, ce vendredi à Bamako, la capitale malienne. Le ministre français des Affaires étrangères doit rencontrer les responsables politiques locaux, notamment le président de la Commission dialogue et réconciliation, Mohamed Salia Sokona. Ce séjour est placé sous le signe de la transition politique qui devrait se réaliser en deux volets : réconciliation entre le Nord et Sud-Mali puis l’organisation de l’élection présidentielle les 7 et 21 juillet.
« M. Fabius dialoguera avec les autorités maliennes et les principaux représentants des partis politiques […] le souhait de la France (est) en faveur de l’engagement d’un processus électoral et de réconciliation nationale au Mali », a indiqué le porte-parole du Quai d’Orsay, Philippe Lallio.
Dans une interview accordée mercredi à la chaîne française d’information BFM TV, le ministre français des Affaires étrangères avait déclaré « Sur le plan politique, il va de soi que les Maliens se sont engagés à ce qu’il y ait un dialogue entre le Sud et le Nord […] Et puis, il y a les élections qui doivent avoir lieu au mois de juillet, parce qu’il faut une nouvelle légitimité démocratique ».
L’élection présidentielle, la première des priorités
Alors que la guerre au Mali se poursuit, les autorités françaises pressent Bamako de créer les conditions favorables à l’organisation de l’élection présidentielle, d’ici les 7 (1er tour) et 21 juillet (2e tour).
« Nous serons intraitables », a d’ores et déjà prévenu le président français François Hollande. Des propos très mal accueillis par les autorités maliennes. D’où la diplomatie de Laurent Fabius : « Il faut les élections en juillet parce qu’il faut une nouvelle légitimité démocratique », a tempéré le ministre français des Affaires étrangères. Même si le Quai d’Orsay accentue, par ailleurs, la pression sur les responsables maliens : « Les Maliens doivent faire leur part du travail. C’est très confortable pour eux qu’on s’occupe de l’aspect sécuritaire mais il faut qu’ils avancent de leur côté sur le plan politique », rapporte LePoint.fr.
Le calendrier proposé par Paris semble, toutefois, juste pour être respecté. La situation au Mali n’est, pour l’heure, pas encore stabilisée. Le conflit continue de faire rage dans le Nord-Mali où à Gao et Tombouctou les attentats terroristes et meurtriers se multiplient. Un contexte conflictuel qui complique davantage la réconciliation entre le Nord et le Sud-Mali. Et, à Bamako, le capitaine Sanogo, auteur du coup d’État du 22 mars 2012, reste omniprésent. Il semble donc difficile d’organiser l’élection présidentielle dans ces conditions. D’autant plus que la France prévoit d’entamer le rapatriement de ses 4000 hommes alors que les forces de maintien de la paix de l’ONU devraient se déployer seulement cet été.