Le gouvernement britannique avait prévu, ce mardi matin, d’expulser par avion vers le Rwanda un premier contingent de migrants arrivés illégalement en Angleterre. Sur décision de l’Union Européenne, ce premier vol a été annulé.
La Grande Bretagne souhaite décourager les migrants de traverser la Manche pour venir chercher refuge sur le sol britannique en envoyant au Rwanda les personnes arrivées illégalement au Royaume Uni. Une politique migratoire jugée scandaleuse par l’église anglicane, la plupart des associations mais aussi par le Prince Charles, héritier de la couronne.
De nombreux recours ont été déposés par les associations, et la Cour Européenne des Droits de l’Homme de l’Union Européenne leur a donné raison en décidant d’interdire le premier vol d’expulsion vers le Rwanda, une heure et demi avant son décollage. Ce vol devait emmener sept migrants, mais la Cour Européenne a considéré que cette expulsion, concernant notamment un réfugié irakien, devait être repoussée jusqu’au mois de juillet a minima, afin que la légalité du projet de loi soit examinée par la justice britannique.
Cette décision est un nouvel affront pour Boris Johnson et sa ministre de l’Intérieur, Priti Patel, qui ont pris l’engagement d’envoyer vers le Rwanda plusieurs milliers de réfugiés. Priti Patel a annoncé qu’ils examinaient juridiquement le dossier et que sans se décourager, son équipe préparait déjà le départ du prochain vol.
C’est la même volonté de maintenir ces transferts qui domine au Rwanda. Ce pays d’Afrique de l’Est a annoncé qu’il restait déterminé à faire fonctionner ce partenariat. Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement rwandais, a déclaré que « le Rwanda est prêt à accueillir les migrants lorsqu’ils arriveront et à leur offrir la sécurité et des opportunités dans notre pays ».
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Il faut rappeler que derrière ce partenariat, il y a un accord financier qui prévoit que Londres verse à Kigali 140 millions d’Euros (120 millions de Livres).