Alors qu’il a été expulsé de Côte d’Ivoire, le militant « anticolonialiste » Kemi Seba affirme avoir été interpellé à son arrivée au Bénin, son pays d’origine.
Le Franco-béninois Kemi Seba n’est visiblement pas le bienvenu dans de nombreux pays africains ayant en commun l’usage du franc CFA. Expulsé mardi de la Côte d’Ivoire, le fondateur du groupe Urgences panafricanistes affirme avoir été cueilli et cuisiné dès son arrivée au Bénin.
Kemi Seba dit avoir été « placé en détention sur demande du ministre de l’Intérieur » du Bénin, avant d’être relâché. Le militant « anticolonialiste » dit avoir été soumis aux mêmes questions qu’en Côte d’Ivoire, à savoir s’il avait d’éventuelles relations avec des pays comme le Venezuela, la Chine ou la Russie. En Côte d’Ivoire, Kemi Seba devait tenir un meeting, le parole du gouvernement ivoirien avait évoqué « des risques potentiels de troubles par rapport à une manifestation qu’il comptait organiser sur le territoire d’Abidjan ».
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Revenant sur son interrogatoire, Kemi Seba révèle que le patron de la police béninoise, contre qui il compte déposer une plainte, lui a dit « que vous soyez populaire en Afrique francophone n’est pas mon problème mais dès lors que vous effectuez des mobilisations qui dérangent nos partenaires économiques…, nous allons restreindre le périmètre de vos libertés individuelles ». Ce que l’activiste considère comme des paroles en l’air, car, dit-il, « La personne qui va restreindre le champ de nos libertés individuelles n’est pas encore née ».