Un oléoduc a explosé jeudi dans la banlieue Nord de Lagos, faisant une centaine de morts et plusieurs blessés. Le drame aurait été causé par une pelleteuse travaillant à la construction d’une route. La compagnie pétrolière exploitant le pipeline pourrait poursuivre la société en charge de l’axe routier.
Le Nigeria est en deuil après la nouvelle explosion pétrolière qui s’est produite jeudi vers 11 heures heure locale à Ijegun, dans la banlieue Nord de Lagos. Cette catastrophe serait l’une des plus graves qu’ait connue la fédération nigériane, où les accidents causés par des installations vétustes ou des siphonages sont fréquents. Selon plusieurs sources, l’incendie a été causé par une pelleteuse qui aurait éventré un oléoduc par erreur pendant la construction d’une route.
L’or noir se serait alors répandu vers les habitations, les petits commerces et les écoles. Il aurait très vite pris feu – ne laissant que peu d’échappatoire. Bilan : une centaine de personnes, dont plusieurs enfants et leur mère venue les secourir, a perdu la vie étouffée par les fumées, brûlée par les flammes ou piétinée dans des bousculades causées par la panique. On dénombre également plusieurs blessés. Ce vendredi matin, les secours étaient toujours mobilisés pour venir en aide aux victimes, a expliqué la Croix-Rouge.
Le porte-parole de la police a refusé de se prononcer dans l’immédiat sur les causes de l’accident. Mais Pipelines Product and Marketing Company (PPMC), qui exploitait l’oléoduc, pourrait poursuivre la compagnie gérant la construction de la route, annonce le quotidien nigérian The Guardian. PPMC se baserait, si action judiciaire il y avait, sur le fait que les travaux routiers n’auraient jamais dû commencer sans son accord, puisqu’il avait la priorité pour œuvrer sur le terrain.
En décembre dernier, l’explosion d’un oléoduc avait fait une quarantaine de morts à Lagos et, il y a environ un an, un autre avait coûté la vie à plus de 200 personnes dans la même région.
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Photo The Guardian