L’explosion d’un camion-citerne a causé la mort de plus de 250 personnes au Soudan du Sud, selon un nouveau bilan établi par les autorités locales du comté de Maridi, sur la route de Juba, à près de 300 km, à l’ouest de la capitale.
Alors que le porte-parole du Président sud-soudanais Salva Kiir avait annoncé un premier bilan, jeudi, de 85 morts, ce sont finalement plus de 250 personnes qui ont péri dans l’explosion d’un camion citerne au Soudan du Sud. Le drame s’est déroulé sur la route entre Maridi et Juba, à environ 300 km à l’ouest de la capitale.
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Les habitants locaux se sont précipités sur les lieux afin de pouvoir recueillir l’essence du camion accidenté. C’est ce qui explique le nombre élevé de décès après l’explosion du carburant transporté. Elle a fait entre 250 et 285 morts, selon deux bilans différents communiqués à la presse par les autorités locales.
Des routes non goudronnées
L’événement s’est déroulé le 16 juillet dernier. Un grand nombre de personnes sont depuis décédées de leur blessures. La quasi-totalité des routes sillonnées par de nombreux camions citernes ne sont pas goudronnées au Soudan du Sud, un des pays les plus pauvres d’Afrique. « Nous n’avons pas d’équipement médical et des blessés pourraient ne pas survivre faute de structure pour soigner les grands brûlés », avait déclaré le ministre de l’Information, Charles Kisagna. Il avait indiqué que le premier bilan établi risquait de s’alourdir.
Le porte-parole de la Présidence sud-soudanaise, Ateny Wek Ateny, avait précisé qu’au moment de l’accident, une foule s’était précipitée pour tenter de pomper l’essence transportée par le camion citerne. En République démocratique du Congo, un accident similaire avait causé la mort de 292 personnes, tandis que l’explosion d’un oléoduc vandalisé avait provoqué 284 morts à Lagos, en décembre 2006.
Depuis décembre 2013, le Soudan du Sud est le théâtre d’une guerre civile meurtrière. Un cessez-le-feu a été signé en août dernier qui a déjà été violé à plusieurs reprises.