Les journalistes sont des acteurs de la lutte contre la violence basée sur le genre et l’exploitation sexuelle des enfants. C’est pour mettre fin à ces deux fléaux qui sont bel et bien présents sur la Grande Île que l’organisation ECPAT (End Children Prostitution, Child Pornography and Trafficking of Children for Sexual Purpose) a sensibilisé les journalistes par le biais d’une formation de deux jours, le 28 et le 29 janvier, au Motel Anosy, à Antananarivo.
15 journalistes locaux sont venus assister à cette formation. L’objectif d’une telle formation est d’impliquer efficacement les médias et les journalistes dans la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants et la violence basée sur le genre. Le séminaire est axé sur des échanges sur le thème de la violence à l’endroit des enfants et a tenté de répondre à plusieurs questions : quelles sont les meilleures façons d’informer le public sur ce fléau, comment changer la situation ou encore quels sont les enjeux et les défis d’une telle lutte.
Ont été également discutés pendant ce séminaire les impacts de la religion, de la culture ainsi que des us et coutumes du pays sur la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants et la violence basée sur le genre. A l’issu de cette formation, les journalistes qui y ont assisté seront à même d’informer et de sensibiliser la population sur ces questions encore délicates pour les Malagasy.
Rappelons que l’organisation ECPAT France n’est pas à ses débuts pour ce genre de formation. Elle procède à la formation des professionnels des médias sur la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants depuis maintenant plusieurs années. Pour Madagascar, l’organisation a déjà formé 153 journalistes de 2018 à 2019. De telles initiatives sont vivement encouragées par les participants à la formation.