La page de la polémique qui a accompagné le sacre de Bilal Hassani, désigné candidat de la France à l’Eurovision, prévue en mai en Israël, semble avoir été tournée. Explications.
Bilal Hassani, le candidat de la France à l’Eurovision, peut pousser un ouf de soulagement, avec l’accalmie qui a suivi les moments de grosses provocations et autres attaques à son encontre. Retour sur deux semaines de vive polémique. Au lendemain de son sacre, des internautes fouillent dans le passé et dépoussièrent d’anciens tweets qu’ils attribuent à Bilal Hassani. Dans ces messages, il est attribué au candidat de la France de critiquer Israël quant aux droits de l’Homme. Malgré la sortie de Bilal Hassani à ce sujet, justifiant ne pas avoir l’exclusivité de son compte Twitter à cette époque, accessible à plusieurs personnes, ses détracteurs ne lâchaient pas prise.
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A peine cette page tournée, voilà qu’une vidéo est publiée, tentant de prouver que Bilal Hassani est indifférent aux attentats dont la France a été la cible. Suffisant pour qu’un député LR demande à ce que le jeune chanteur de 19 ans soit démis de son poste de candidat de la France à l’Eurovision. Mais c’était sans compter avec les soutiens multiples et décidés de Bilal Hassani. D’abord l’Elysée, qui a pris l’option de voir comment faire cesser les attaques contre le jeune chanteur.
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En effet, le secrétaire d’Etat français en charge du numérique, Mounir Mahjoubi, décidait de recevoir, le 1er février 2019, les avocats de Bilal Hassani et les représentants des associations qui le soutiennent, en présence de Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les hommes et les femmes. Cette rencontre visait à « savoir quelles difficultés ils ont rencontrées, parce que nous allons nous engager pour faciliter ces démarches-là en général ». Mounir Mahjoubi avait saisi l’opportunité pour rappeler la volonté du gouvernement français de faire voter, en 2019, « une loi sur la lutte contre les contenus haineux, violents et le harcèlement en ligne ».
Cette sortie de l’Elysée avait fini par calmer les injures et autres insanités sur la Toile, d’autant que leurs auteurs encouraient jusqu’à 6 ans d’emprisonnement et une amende de 45 000 euros.
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Ce n’est pas tout, Miss France 2019, ne pouvant plus supporter les attaques dont est victime le candidat à l’Eurovision, a apporté son soutien à Bilal Hassani qu’elle considère comme étant « le meilleur grâce à son ouverture d’esprit incroyable et qu’il bouleverse les codes ». Dans une interview accordée au Parisien, Vaimalama Chaves, qui a plusieurs fois témoigné des moqueries qu’elle avait subies au collège, a pris la sérieuse défense de Bilal Hassani. Sifflant ainsi la fin de la récréation.