Les rebelles du Tigré ont favorablement accueilli le cessez-le-feu décrété, jeudi, par le gouvernement éthiopien. En retour, ils ont annoncé un cessez-le-feu, ce vendredi.
Après près de 17 mois de conflits, les belligérants éthiopiens semblent tous décidés à favoriser le retour de la paix. À peine, le gouvernement fédéral a-t-il décrété une « trêve humanitaire illimitée », jeudi 24 mars, que les Tigréens ont aussitôt saisi la balle au rebond, annonçant à leur tour un cessez-le-feu, ce vendredi matin, à travers un communiqué. « Le gouvernement du Tigré s’engage à mettre en œuvre une cessation des hostilités, effective immédiatement », lit-on dans le communiqué. Les responsables tigréens ont également invité le gouvernement fédéral à « prendre des mesures concrètes pour faciliter l’accès sans restriction au Tigré ».
En tout cas, l’annonce de l’entrée en vigueur de ce cessez-le-feu de part et d’autre peut être vue comme une avancée sensible depuis le début des affrontements entre les deux camps, en novembre 2020. Les deux camps n’ont, en effet, jamais été aussi proches de la paix, une paix que les Tigréens appellent de tous leurs vœux. Ils annoncent d’ores et déjà qu’ils « feront de leur mieux pour donner une chance à la paix ».
Hors de l’Éthiopie, la nouvelle dynamique en marche entre les frères ennemis est vivement saluée. C’est ce qu’a fait, ce vendredi même, le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat qui, par ailleurs, « continue de plaider pour un cessez-le-feu négocié, permanent et complet et pour que les parties entament un dialogue à cette fin ».
Même son de cloche chez Roland Kobia, représentant de l’Union Européenne en Éthiopie, qui se réjouit d’une « tendance très positive ». Le diplomate ajoute que « les deux parties semblent en phase ». Il a donc appelé la communauté internationale à aider « à créer un contexte favorable à une solution durable pour mettre fin » à la guerre qui oppose les deux camps.