Ethiopie : l’ONU dénonce la détention d’au moins 1000 personnes


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Elizabeth Throssell (17 nov 21)
Elizabeth Throssell

Au moins 1000 personnes, la plupart d’origine tigréenne ont été arrêtées par les autorités éthiopiennes depuis l’instauration de l’état d’urgence en Ethiopie, a dénoncé, le Bureau des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies (HCDH), au cours d’un point de presse à Genève, ce mardi 16 novembre.

L’Organisation des Nations Unies (ONU) s’inquiète face à ce qu’elle qualifie d’utilisation abusive de l’état d’urgence en Ethiopie, suite à l’arrestation d’au moins 1000 personnes, la plupart d’origine tigréenne. « D’après les rapports, au moins 1000 personnes auraient été détenues au cours de la semaine écoulée et certains rapports avancent un chiffre beaucoup plus élevé », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, Elizabeth Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH).

Depuis le 2 novembre, les autorités Ethiopiennes ont instauré l’état d’urgence suite à l’avancée des forces rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) dans la région Amhara, dans la façade centre ouest du pays. Une situation qui a conduit à l’arrestation, selon le HCDH, des personnes « suspectées d’apporter un soutien aux organisations terroristes ».

« Cette évolution est d’autant plus inquiétante que la plupart des personnes détenues seraient d’origine tigréenne, arrêtées souvent parce qu’elles sont soupçonnées d’être affiliées ou de soutenir le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) », a affirmé la porte-parole du HCDH, dénonçant également les conditions de détention, notamment dans des postes de police surpeuplées. « Nous sommes également préoccupés par certaines informations faisant état de mauvais traitements en détention », a-t-elle ajouté.

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Les droits de l’homme en danger

Face à ces arrestations, le Bureau des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies redoute que l’état d’urgence en vigueur n’aggrave « une situation humanitaire et des droits humains déjà très grave ». En outre, l’agence Onusienne a rappelé à l’opinion que dix membres du personnel local de l’ONU et quelque 34 chauffeurs contractuels des Nations Unies sont toujours en détention en Éthiopie.

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