Ethiopie – Erythrée : un Verdun en plein désert


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Drapeau de l'Erythrée
Drapeau de l'Erythrée

La guerre qui fait rage entre l’Ethiopie et l’Erythrée depuis mai 1998, s’est transformée en véritable  » guerre de tranchées « , qui n’est pas sans rappeler les heures les plus sombres de l’histoire européenne. L’appel au calme lancé par le Conseil de sécurité et la menace de sanctions ravive la tension à Addis Abeba, qui se dit victime de la Communauté internationale.

La guerre qui oppose depuis deux ans l’Ethiopie et l’Erythrée et qui vient de se ranimer, s’est plus ou moins stabilisée sur un front de mille kilomètres, défendu farouchement par les soldats de chaque camp. L’absurdité et la violence des combats de chaque côté de cette ligne meurtrière, fait resurgir le spectre de la première guerre mondiale, la pluie et la boue en moins. De chaque côté, on revendique, après trois jours de combats acharnés, des dizaines de milliers de morts – l’Erythrée a annoncé 25 000 soldats tués ou blessés du côté éthiopien. Un chiffre invérifiable, mais qui en dit long sur la violence des combats.

Les deux pays se renvoient la responsabilité, par le biais de communiqués contradictoires. Ainsi, l’Erythrée accuse l’Ethiopie de l’avoir attaquée le 12 mai et d’avoir entravé le processus de paix de ces neuf derniers mois. L’Ethiopie rétorque que cette guerre lui a été imposée par son voisin, seul responsable de la prolongation du conflit.

Pour couper court à toutes ces palabres, les Nations Unies, poussées par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, ont donné trois jours aux deux pays pour arrêter les combats, sous peine de prendre des sanctions. Suite à cette menace, des milliers d’Ethiopiens ont manifesté dans les rues de leur capitale, à l’appel du gouvernement, qui accuse les Nations Unies de vouloir punir la victime : l’Ethiopie.

L’inquiétude des états africains

La Tunisie, a réagit samedi dernier à l’escalade des opérations militaires en lançant un appel à la paix, et l’Organisation de l’unité Africaine (OUA), a invité dimanche à Addis Abeba, les deux pays ennemis à mettre fin le plus rapidement possible aux hostilités. Les conséquences d’ores et déjà dramatiques pour les deux états, pourraient bouleverser la sécurité et la stabilité de la région dans son ensemble.

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