L’ancien ministre de la Santé de la République Démocratique du Congo, Eteni Longondo, emprisonné depuis le 27 août pour un présumé détournement de fonds alloués à la lutte contre le Covid-19, est sorti de prison, ce mardi, après avoir obtenu une liberté provisoire. Il laisse ainsi un ex-proche du Président Félix Tshisekedi en prison, Vital Kamerhe notamment, qui a vu toutes ses demandes de libération provisoire rejetées.
Ancien ministre de la Santé du Président Félix Tshisekedi, jusqu’à avril 2021, Eteni Longondo, qui avait été placé sous mandat de dépôt à la prison de Makala, a bénéficié d’une liberté provisoire, ce mardi 14 septembre 2021. L’information a été donné par l’avocat de l’ex-ministre de la Santé, Me Hugues Pulusi Eka, qui a précisé que l’instruction se poursuit. Lors d’une audience le 31 août, Eteni Longondo avait sollicité sa mise en liberté provisoire. Après un délibéré de seulement deux semaines, cette requête lui a été accordée par les autorités judiciaires de la RDC.
L’arrestation de ce proche du Président Félix Tshisekedi avait pourtant été bien perçue par certains observateurs qui y voyaient une volonté de gestion transparente des dossiers judiciaires dans ce qui semblait comme un Etat de droit. C’est le cas de Florimond Muteba, président du conseil d’administration de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), qui évoquait « des indices sérieux de culpabilité relevés par l’IGF qui ont fait qu’on puisse interpeller Eteni Longondo ».
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« Alors qu’il était encore en fonction, le rapport était déjà fait au sujet de sa gestion des fonds Covid-19. C’est un bon signe, surtout qu’il est de l’UDPS. Parce que jusque-là, on accusait l’IGF de faire la chasse aux anciens membres du régime Kabila. C’est un signe d’une justice et d’un contrôle équitables à tous. J’encourage la traque des détourneurs, pilleurs et corrompus », se réjouissait Florimond Muteba.
Sauf que certains Congolais auront crié victoire trop tôt. En effet, selon toute vraisemblance, il était hors de question pour le Président Félix Tshisekedi de laisser croupir en prison le secrétaire général adjoint de sa formation politique. En effet, Eteni Longondo, qui partageait la même prison centrale de Makala que Vital Kamerhe vient de laisser ce dernier derrière les barreaux. Une justice à deux vitesses en République Démocratique du Congo ?
Tout porte à le croire. Les Paradoxe est qu’à ce jour, toutes les demandes de mise en liberté provisoire émises par les conseils de Vital Kamerhe ont été systématique rejetées, depuis avril 2020, alors que pour ce qui est de Eteni Longondo, accablé par de proches collaborateurs, une seule requête a suffi pour que l’ancien ministre de la Santé hume l’air de la liberté. Fusse-t-elle provisoire.
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