Une fillette afro-américaine de 9 ans a été interpellée de la plus violente des manières ; gazée au lacrymogène, avant d’être menottée par les forces de l’ordre, suite à une dénonciation. Ce qui a fini par déclencher une vague d’indignation.
C’est un évènement récurent aux États-Unis, voire quotidien ; ce n’est un secret pour personne que les Afro-américains sont constamment victimes de violences policières dans ce pays. L’une des plus connues du fait de sa médiatisation a sans doute été l’arrestation brutale de George Floyd qui a conduit à sa mort. S’en sont suivies des vagues de colère et d’indignation un peu partout à travers le monde, mais vraisemblablement cela n’a pas suffi ou n’a eu que très peu d’incidence sur le cours des évènements, puisqu’entre temps de nombreux autres Afro-américains ont subi le même triste sort.
Et même si cette fois, cette arrestation n’a pas causé de mort, elle aurait néanmoins pu en causer une, vu la violence des évènements. Cela s’est passé dans l’État de New-York, plus précisément à Rochester, où une fillette afro-américaine de 9 ans a été interpellée de la plus violente des manières. Gazée au lacrymogène, la fillette a ensuite été menottée par les forces de l’ordre présentes sur les lieux suite à un appel reçu pour « problèmes familiaux ». Il n’en fallait pas plus à la maire de Rochester pour agir en faisant suspendre certains des officiers de police impliqués dans cette affaire.
« Malheureusement, les lois de l’État de New-York et la convention collective m’empêchent de prendre des mesures sérieuses plus rapides », a déclaré la maire qui fustige cette attitude en la qualifiant « d’inacceptable ». Elle a poursuivi, lors d’une conférence de presse, en témoignant avoir « un enfant de dix ans, c’est un enfant, c’est un bébé. En tant que mère, cette vidéo, ce n’est pas quelque chose qu’on veut voir ».
L’adjoint au chef de la police quant à lui, a déclaré que l’enfant nageait en plein délire durant son arrestation, proférant des menaces à l’encontre de sa mère mais aussi de se donner la mort. Pour tenter de la calmer et assurer la sécurité de tous, l’un des agents a aspergé la fillette de gaz au poivre avant qu’elle ne soit coffrée puis conduite à l’hôpital.
« Rochester doit faire face à un vrai problème de responsabilité de sa police », a lâché le gouverneur de l’État de New-York, en réaction au tollé créé par cette interpellation, d’une rare violence.
