État de siège en RDC : « 30 jours après, nous sommes plutôt optimistes »


Lecture 2 min.
Patrick Muyaya
Patrick Muyaya

Les autorités militaires et policières de la République Démocratique du Congo ont, lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, dressé un premier bilan des 30 jours de mise en œuvre de l’état d’urgence dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Un bilan globalement satisfaisant et porteur d’espoir.

Depuis plus de trente jours, les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont en état de siège décrété par le Président Félix Tshisekedi. Pour les autorités, il était temps de s’arrêter afin de dresser un premier bilan de l’opération. C’est l’exercice qui a été fait, ce mercredi, de façon conjointe, par les responsables des FARDC (Forces Armées de la RDC), de la Police et le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement. De la conférence de presse qu’ils ont organisée, on peut retenir que le bilan de la mise en œuvre de l’état de siège dans les deux provinces indiquées est globalement satisfaisant, puisque : « durant le séjour de l’équipe gouvernementale à Goma, nous avons enregistré une centaine de reddition des miliciens. Le Premier ministre a reçu un groupe des miliciens venus lui dire leur disponibilité, lui dire qu’ils ont déposé les armes », à en croire Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.

Patrick Muyaya va plus loin dans les résultats obtenus grâce à l’état de siège et explique la poursuite des massacres qui s’observent encore, malgré tout, dans les provinces concernées. « Avec la puissance de feu des FARDC depuis la proclamation de l’état de siège, les groupes rebelles ont été mis en déroute. Maintenant, ils s’adonnent à des actes terroristes. Raison pour laquelle, nous avons déploré, la semaine dernière, le massacre d’une cinquantaine de nos compatriotes par les ADF. Parce qu’ils ne sont plus dans les endroits où ils étaient au départ des opérations, ils sont disséminés au sein de la population, et dans leur but, ils vont s’attaquer aux paisibles citoyens ».

Pour le porte-parole du gouvernement, « c’est une forte pression des FARDC qui s’exerce actuellement pour neutraliser les groupes armés locaux et étrangers ». Et cette pression « se fait dans l’objectif de les mettre hors d’état de nuire ». Fort de tous ces éléments, le porte-parole du gouvernement pouvait dire : « 30 jours après, nous sommes plutôt optimistes quant à l’atteinte de l’objectif recherché ».
Les conférenciers n’ont pas manqué de lancer un appel solennel à la population qu’ils ont invitée à collaborer avec l’armée en dénonçant systématiquement tous les suspects et complices. Le gouvernement, pour sa part, s’active pour la réinsertion sociale des ex-combattants.

Avatar photo
Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
Facebook Linkedin
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News