Lenye Dlamini est une chercheuse en Sciences de la vie et de l’environnement. Elle poursuit son doctorat, avec une spécialisation en chimie des protéines, au sein du département des Sciences intégratives et biomédicales à l’Université du Cap.
« C’est par la science que je peux le mieux servir l’humanité et aider à protéger notre planète ». C’est en ces termes que Lenye Dlamini résume sa mission en tant que scientifique africaine. Très attachée à la recherche scientifique, elle mène des études sur la chimie des protéines. Son projet de recherche est intitulé « Ingénierie des nitrilases pour une thermostabilité accrue ». A travers ses recherches, elle conçoit des protéines ayant les mêmes propriétés, créant ainsi des moyens durables de catalyser les réactions industrielles, de réduire la pollution environnementale et de protéger les ressources naturelles et les écosystèmes.
Comprendre le fonctionnement du corps humain
Lenye Dlamini s’intéresse également au fonctionnement du corps humain. « La plupart des agents pathogènes infectent le corps humain par le biais de protéines et notre réponse immunitaire à l’infection est principalement méditée par différents types de protéines spécialisées. La capacité d’organismes à survivre à des conditions difficiles dépend aussi principalement de l’adaptation des protéines au contexte », note-t-elle.
Actuellement, ses travaux consistent à visualiser les protéines à l’aide de la cristallographie aux rayons X et de la microscopie électronique cryogénique afin de mieux comprendre leur chimie. « Comprendre le fonctionnement des protéines est essentiel pour comprendre la progression des maladies et infections dans le corps humain. En tant que groupe diversifié de molécules biologiques que l’on trouve dans tous les organismes vivants, les protéines sont impliquées dans une pléthore de réactions et de processus qui sont vitaux pour notre survie », dit-elle.
Egalité des sexes dans le domaine de la science
En tant que scientifique, Lenye Dlamini note que les femmes scientifiques sont confrontées à plusieurs « problèmes qui reflètent la perception plus large des femmes dans la société, notamment en ce qui concerne les femmes occupant des postes de pouvoir et de décision ». Elle encourage par ailleurs d’autres femmes à s’intéresser à la recherche scientifique « pour parvenir à l’égalité des sexes dans le domaine de la science » en Afrique.
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