Le Swaziland Solidarity Network (SSN) et le Swaziland Youth Congress (Swayoco), qui militent en faveur des libertés politiques dans la monarchie, ont déclaré, hier mercredi, que plusieurs personnes avaient été abattues par les forces de sécurité déployées pour réprimer les manifestations. Les manifestations ont commencé pacifiquement dans la région de Manzini, la dernière monarchie absolue d’Afrique, le 20 juin, lorsque des jeunes sont descendus dans la rue pour exiger le droit d’élire démocratiquement le Premier ministre.
Des images d’homme en uniforme frappant des civils ont circulé sur les réseaux sociaux. Pendant ce temps, des manifestants ont incendié un bâtiment appartenant à Eswatini Beverages, dont le roi Mswati III co-propriétaire. Au moins 8 personnes ont été tuées hier mercredi, alors que la police réprimait les manifestants pro-démocratie à Eswatini, où dans le système actuel, le roi Mswati III nomme le Premier ministre de son choix. Méthode que son peuple considère comme révolue.
« Nous pouvons confirmer qu’il y a huit personnes qui ont été abattues. Ils ont été abattus par l’armée. 28 personnes ont été grièvement blessées et certaines d’entre elles seraient dans et hors du théâtre », a déclaré Lucky Lukhele à The EastAfrican. Les responsables d’Eswatini n’ont pas immédiatement commenté la situation des victimes, mais le Premier ministre par intérim, Themba Masuku, avait demandé aux gens de rester à l’écart des rassemblements, citant les mesures de Covid-19.
Le gouvernement Eswatini a réagi avec force aux protestations contre la dictature dans le pays. Il a imposé un couvre-feu et bloqué Internet en réponse aux manifestations en faveur de la démocratie déclenchées par la mort de Thabani Nkomonye, prétendument aux mains de la police. Le gouvernement a immédiatement fermé les écoles et interdit les rassemblements, utilisant le Covid-19 comme prétexte pour sa tentative d’écraser la résistance la plus importante à laquelle le pays a été confronté pendant le règne du roi Mswati III.
