Essabaghine irisent la Toile


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La nouvelle génération de la peinture algérienne est visible sur la Toile. Huit peintres, en rupture avec l’académisme ambiant, ont décidé de créer un mouvement alternatif, Essabaghine (les peintres en arabe). A suivre.

C’est de l’humour typiquement algérois, acide et doux à la fois. Désabusé. Essabaghine ( » les peintres  » en langue arabe) renvoie plus à la peinture en bâtiment qu’à l’art. L’artiste porte le nom de Erracim. Mais les huit peintres trublions de l’école des Beaux-Arts d’Alger ne se prennent pas trop au sérieux. Ils sont en guerre contre  » l’art établi « .

Ils représentent la rupture entre la génération d’Issiakhem, Racim, Khadda… Myriam Aït El-Hara, Ammar Bouras, Adlane Djeffal, Noureddine Ferroukhi, Jaoudet Gassouma, Karim Sergoua, Kheira Slimani et Hellal Zoubir sont les artistes d’après octobre 88. Leur art est loin du conservatisme figé qui a imprégné les années du parti unique. Le collectif est avant tout  » une l’histoire de cette amitié octogonale avec huit angles de vues différents « .

Le G8 d’Alger en peinture

Trentenaires, en rupture de ban, les huit plasticiens rebelles réinventent une Algérie chaleureuse, ouverte aux arts et à la culture. Très engagés, ils sont membres de l’association Asselah, du nom de l’ancien directeur de l’école des Beaux-Arts d’Alger et de son fils étudiant à la même école, assassinés par les intégristes en 1994, et ne cachent pas leur sympathie pour l’ancien président Boudiaf, assassiné lui aussi.

Le site est modeste, sans grandes ambitions artistiques. Mais les galeries des artistes valent le détour. Les différents styles et  » les regards octogonaux  » sont surprenants. Souvent originaux. Dommage que les galeries du Mostaganemois Adlane Djeffal et de l’Algéroise Kheira Slimani soient inaccessibles. Les huit artistes devraient exposer leurs oeuvres à Marseille en 2003 dans le cadre de l’Année de l’Algérie en France.

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