Les autorités espagnoles ont arrêté mardi 23 avril deux terroristes, un Algérien et un Marocain. Ces derniers sont soupçonnés d’appartenir à Al-Qaïda au Maghreb Islamique.
Le ministre espagnol de l’Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, a annoncé mardi l’arrestation de deux personnes accusés d’avoir des liens très étroits avec Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb Islamique). Nou Mediouni, Algérien, et Hassan El Jaaouani, Marocain, ont tous deux été respectivement arrêtés à Saragosse et à Murcie, deux villes espagnoles.
« Des loups solitaires »
Selon le ministre espagnol de l’intérieur, le marocain « était usager d’une plateforme radicale islamiste connue, depuis laquelle les responsables d’Aqmi, basés au Mali, procédaient au recrutement de candidats au profil radical ».
Le suspect avait alors été recruté et devait rejoindre un camp d’entrainement situé au Nord du Mali. Mais la forte présence policière sur le terrain le dissuade. Il regagne l’Espagne « témoignant d’un niveau de frustration pour ne pas avoir pu mourir en martyr comme il le souhaitait ».
Hassan El Jaanouani aurait quant à lui eu des contacts avec des responsables d’Aqmi basés au Mali et chargés du recrutement de militants radicaux en Espagne, selon le ministre de l’intérieur. Les deux hommes sont considérés par les autorités espagnoles comme des « loups solitaires ». Leurs profils sont comparables à celui de Mohamed Merah ou des deux frères Tsarnaev qui ont récemment organisé des attentats meurtriers à Boston, aux États-Unis.
Des « loups solitaires » qui, selon les autorités de Madrid, n’ont aucun lien avec les attaques de Boston. Les deux hommes doivent comparaître jeudi au tribunal de l’Audience nationale de Madrid, chargé des affaires de terrorisme.
La psychose d’une nouvelle attaque terroriste
Depuis les attentats de Madrid de Mars 2004, qui avaient fait plus de 200 morts, l’Espagne vit toujours sous la psychose de nouvelles attaques terroristes sur son sol. Depuis, le pays a renforcé le dispositif sécuritaire pour parer à toute éventualité. Le pays avait ouvertement manifesté son soutien au Mali dans la lutte contre le terrorisme en février dernier.
Un soutien dans la lutte contre le terrorisme qui risque de rendre l’Espagne encore plus vulnérable. Mais le ministre de l’Intérieur dédramatise : « la menace est globale. La menace en Espagne n’est pas plus importante qu’ailleurs. Nous avons une menace commune et la réponse doit être commune. »