Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, est attendu au Maroc dans les prochains jours. Cette visite intervient après la signature d’accords entre Rabat et Madrid, incluant le Sahara, Ceuta et Melilla.
Le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares, effectuera une visite au Maroc le 1er avril prochain. Ce déplacement est inscrit dans le cadre du renforcement des relations entre Rabat et Madrid. José Manuel Albares a indiqué, devant la Commission des Affaires étrangères du Congrès des députés espagnols, qu’il a prévu, dans les préparatifs de la nouvelle feuille de route entre son pays et le Maroc, des entretiens avec son homologue marocain, Nasser Bourita.
La décision de José Manuel Albares d’effectuer un séjour marocain intervient quelques jours après le changement de position de l’Espagne sur la question du Sahara Occidental. Madrid, qui soutient désormais le plan marocain d’autonomie pour le Sahara Occidental, valide la marocanité de ce territoire en contrepartie d’un engagement du royaume chérifien à « respecter l’intégrité territoriale » de l’Espagne. En d’autres termes, le Maroc s’engage à ne plus s’intéresser aux deux villes de l’enclave espagnole que sont Ceuta et Melilla.
Sauf que depuis la « signature » de ces accords entre les royaumes ibérique et chérifien, des voix se lèvent, mettant en garde l’Espagne que le Maroc ne respectera pas ses engagements. Et qu’à tout moment, le royaume chérifien « n’hésitera pas à recourir, à nouveau, à l’utilisation du chantage de l’immigration clandestine comme instrument de pression ». Et selon certains observateurs, c’est sur ce dernier point que portera exclusivement le déplacement prévu à Rabat par José Manuel Albares, qui tentera d’obtenir des garanties sur l’engagement marocain vis-à-vis de Ceuta et Melilla et d’intégrer dans le deal le contrôle de l’immigration clandestine.
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