Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, est attendu, ce jeudi, au Maroc. Il chercherait peut être à obtenir la garantie que le royaume a annulé ses revendications sur les eaux territoriales des îles Canaries ?
C’est ce jeudi que le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, sdoit entamer une visite de deux jours au Maroc, où il est attendu avec son ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares. Une visite qui est très suivie du côté de l’Espagne, du Sahara Occidental, bien évidemment du Maroc, mais aussi en Algérie. La raison : les accords signés entre Rabat et Madrid au sujet de l’ancienne colonie espagnole. L’Espagne ayant reconnu la marocanité du Sahara Occidental contre des engagements. Lesquels ?
Pour avoir accepté de soutenir le plan marocain d’autonomie considéré comme la solution « la plus sérieuse, crédible et réaliste » à ce conflit entre le Maroc et le Front Polisario, Madrid a décroché un engagement de Rabat de respecter son intégrité territoriale. Un point qui parait flou aux yeux de la chambre basse en Espagne, mais aussi d’Alger, qui se dit convaincu que le « Maroc ne respectera jamais ses engagements » vis-à-vis du royaume ibérique. Sur ce point d’ailleurs, c’est la polémique en Espagne.
Devant le Congrès, ce mercredi 6 avril 2022, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a été interpellé par le député Pedro Quevedo du parti Nueva Canarias, qui a dénoncé la « très faible réaction » du gouvernement de Pedro Sanchez face aux revendications du Maroc sur les eaux territoriales des îles Canaries. « Les îles Canaries sont au cœur de notre relation avec le Maroc et je vous assure que je leur consacre une partie importante de mon temps », a tenté de rassurer le chef de la diplomatie espagnole.
Un point certainement à éclaircir lors de leur visite au Maroc, ce jeudi 7 avril, si l’on sait que, comme le rappelle Bladi, début 2020, le Parlement marocain avait adopté deux lois délimitant les eaux territoriales marocaines, qui semblaient empiéter sur les eaux territoriales espagnoles, dans les îles Canaries. Ce qui fait que l’engagement du royaume à respecter l’intégrité territoriale de l’Espagne pourrait rester très relatif, car dépendant de la zone que Rabat considère justement comme faisant partie du territoire espagnol.
