Le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, a accepté de comparaître, le 1er juin, par visioconférence. Mardi, le juge d’instruction du tribunal n°5 à l’Audience Nationale, Santiago Pedraz, a autorisé Brahim Ghali à témoigner virtuellement si son état de santé l’empêche de se rendre à Madrid.
Le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, va comparaître devant la justice espagnole, mais pas en public. Il a accepté de se présenter par visioconférence, selon El Pais citant des « sources proches du mouvement sahraoui ». « La comparution de Ghali, qu’elle soit présentielle ou par visioconférence, est dans l’ensemble une bonne nouvelle pour les victimes du Polisario », a confié Messoud Ramadan.
Néanmoins, le président de l’Association sahraouie de défense des droits de l’Homme (ASADEH) s’est montré dubitatif quant à l’après 1er juin. « Le juge Pedraz n’a pas procédé, comme nous l’avons demandé, à la saisie du passeport de Brahim Ghali, la limitation de ses mouvements ou l’interdiction de quitter le territoire espagnol », a-t-il déploré.
Compte tenu de la relation très tendue, ces derniers mois, avec le Maroc et l’Espagne, la justice ibérique opère avec une extrême prudence sur le dossier Brahim Ghali. Elle essaie tant bien que mal de ménager les intérêts supérieurs de l’Etat espagnol entre un Maroc qui met en garde contre une exfiltration de Ghali de la même manière qu’il est entré en Espagne le 18 avril dernier. Mais également de l’Algérie, qui fait pression sur le gouvernement espagnol, pour garantir une sortie tranquille du chef du Front Polisario.