Ericsson séduit l’Algérie


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Ericsson a décroché le marché des 500 000 lignes GSM lancé en septembre dernier par Algérie Télécom. Les deux entreprises algérienne et suédoise auront fort à faire pour rattraper le retard algérien en matière de téléphonie mobile.

C’est finalement Ericsson qui a été retenu par Algérie Télécom dans l’appel d’offres lancé en septembre dernier et concernant 500 000 lignes GSM. Le PDG de l’entreprise algérienne, Messaoud Chettih, l’a lui-même affirmé à la radio algérienne  » Chaîne III « . Ericsson dispose de cinq mois pour livrer les 500 000 lignes et contribuer au développement de la téléphonie mobile en Algérie. Un secteur dans lequel le pays a beaucoup à faire pour rattraper son retard.

6 millions de demandes

L’opérateur public Algérie Télécom est né en 2000 de la réforme du secteur des Postes et Télécommunications algérien. Il n’est réellement opérationnel que depuis janvier 2003, avoue son PDG au quotidien Le Matin. Ce qui explique le retard dans la mise en place du nouveau réseau de 500 000 lignes. Un réseau qui sera comme une bouffée d’air pour les Algériens qui souhaitent acquérir un abonnement dans la téléphonie mobile. Leur nombre stagne aujourd’hui autour de 135 000 car, faute de moyens,  » nous avons arrêté d’enregistrer les demandes « , explique Messaoud Chettih.

Les 500 000 lignes devront être disponibles au plus tard dans cinq mois, ajoute le PDG d’Algérie Télécom.  » On estime les demandes à 6 millions… Pour arriver à leur satisfaction globale, il faudra encore attendre la fin de l’année 2003 « , affirmait en novembre dernier un cadre de l’entreprise algérienne au quotidien La Tribune.

Alcatel amer

Six opérateurs – Ericsson (Suède), Siemens (Allemagne), Motorola (USA), Alcatel (France), ZTE et Huaweï (Chine) – ont proposé leurs services à Algérie Télécom en septembre dernier. Les responsables d’Alcatel avaient crié au complot après que leur offre technique ait été  » rejetée sans aucune explication « , selon eux, dès octobre. Un second écrémage en décembre avait conduit à l’élimination de ZTE et Motorola, laissant Ericsson, Siemens et Huawei se disputer le marché.

Le groupe suédois, qui l’emporte finalement, est présent en Algérie depuis les années 50. Il détient actuellement 95% du marché des équipements en téléphonie fixe selon El Watan, et possède 35% de la société algérienne Sitel, leader dans le domaine des centrales numériques. Ce qui pourrait amener à une situation de monopole de la part de l’opérateur téléphonique.

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