Intrigue policière, dépaysement, haine, jalousie… Voilà de quoi pimenter vos lectures d’été, en vous plongeant dans La nuit du chien de l’Anglais Michael Pearce. Vous vous retrouverez alors dans l’Egypte du début du XXème siècle, au cœur d’une enquête politico-religieuse passionnante.
Le mamour zapt est de retour. Le chef de la police politique du Caire, le fringant capitaine gallois Owen se retrouve, dans La nuit du chien, au cœur d’une intrigue politico-religieuse des plus délicates. Alors qu’un chien mort est déposé dans un tombeau copte, violant le caractère sacré du lieu, un soufi est assassiné au cours d’un moulid, fête musulmane commémorant l’anniversaire d’un saint local. Les agressions de coptes par les musulmans se multiplient et vice-versa. Les incidents semblent être organisés et structurés. Qui attise les haines ? Qui a intérêt à voir les deux communautés s’entre-tuer ?
Owen a trois semaines pour résoudre le problème. Avant le lundi de Pâques copte qui coïncide avec un moulid musulman et le Sham el-Nessim, la fête du printemps, qui concerne tous les Egyptiens… Dans ce deuxième volet des aventures d’Owen en Egypte, Michael Pearce continue d’explorer la société du pays au début du XXème siècle. Il se fait un plaisir d’entraîner le lecteur au cœur du monde copte. A l’époque, les coptes, chrétiens, « bien que descendants directs des Egyptiens de l’époque des pharaons, constituaient une minorité dans le pays. On en comptait moins d’un million. Il y avait plus de huit millions de musulmans. » Et si, officiellement, ils n’ont pas accès au gouvernement, officieusement, ils y participent activement. Ils sont « très présents dans l’administration » et « énergiques et habiles en tant que groupe de pression ». De quoi attirer certaines convoitises…
Le Caire médiéval, inchangé
Pour cette enquête, Owen retrouve son terrain favori : les souks colorés de la capitale égyptienne, les ruelles obscures du « Caire médiéval, inchangé », les échanges avec la population. Il est toujours charmé et dérouté par le cosmopolitisme de la ville : « Le Caire était une ville rassemblant de multiples nationalités et divers systèmes de croyances. Il abritait de fortes communautés grecques, arméniennes, juives, turques, levantines, italiennes, françaises et anglaises, en plus des populations indigènes : coptes, arabes, berbères du Sud et noires. Le Caire étant Le Caire, chaque communauté se divisait en deux sectes rivales au moins. Owen avait peine à repérer toutes celles qui existaient. »
Ajoutez à cela, un zeste de sentiments – Zeinab, la piquante Egyptienne amie d’Owen, jalouse de Jane Postlethwaite la petite Anglaise – et vous aurez une livre parfait à lire en vacances ! Dépaysement, intrigues policière et amoureuse garantis.
La nuit du chien de Michael Pearce, éditions 10/18.
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