Ammi Ali, 80 ans, a été libéré vendredi soir à Mechtras, en Kabylie. Enlevé le 23 mars dernier par un groupe armé, cet ancien entrepreneur de Boghni a été libéré sans qu’aucune rançon n’ait été versée à ses ravisseurs. Une victoire pour la population d’une région en proie à une vague de kidnappings.
Notre correspondant en Algérie
La mobilisation et le courage de la population de Boghni a fini par l’emporter sur le diktat du banditisme. Ammi Ali, 80 ans, ex entrepreneur originaire d’Aït Koufi, après presque un mois de captivité, a pu retrouver les siens après sa libération, vendredi, à 23 heures.
Un dénouement qui a permis toute la Kabylie de pousser un ouf de soulagement. « C’est un dénouement heureux, puisque la victime a retrouvé sa liberté après plusieurs semaines de captivité dans des conditions difficiles », nous fait déclaré un habitant la région sous couvert de l’anonymat, avant d’ajouter que « la victime souffre physiquement et son état de santé s’est nettement dégradé ».
La victime a été abandonnée par ses ravisseurs dans la région de Mechtras, à 7 kilomètres de son village natal où elle a été récupérée par sa famille et ses proches qui ne tarissent pas d’éloges quant à la mobilisation citoyenne. Cette libération, intervenu à la veille de la célébration du 30e anniversaire du Printemps berbère, s’est déroulée sans qu’aucune contre partie n’ait été versée, à en croire les sources proches de la famille de la victime. « C’est notre courage et mobilisation qui a triomphé et nous avons décidé d’aller jusqu’au bout de notre noble mission consistant à libérer notre otage des mains de ses ravisseurs », nous a assuré un citoyen.
Avant cette remise en liberté, une décision d’élargir le mouvement de solidarité à d’autres contrées lointaines a été prise lors d’une réunion des comités de village qui ont engagé un vrai bras de fer avec les ravisseurs. Les villageois en Kabylie entrent donc dans une nouvelle ère de résistance qui consiste à ne jamais courber l’échine devant le chantage.
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