Enlèvement de près de 80 élèves d’une école à Bamenda au Cameroun


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Des élèves au Cameroun
Des élèves au Cameroun (illustration)

Soixante-dix-huit élèves ont été enlevés dans une école presbytérienne capitale de la région du Nord-Ouest du Cameroun, a annoncé un gouverneur local. Le directeur de l’établissement a également été enlevé lors de l’attaque menée par un groupe d’hommes armés dans le village de Nkwen, près de la ville de Bamenda.

Ce enlèvement, le plus important au Cameroun depuis le début du conflit, s’est déroulé dans la région anglophone où les séparatistes se battent pour former un État indépendant appelé Ambazonia. Cet enlèvement survient à la veille de la prestation de serment du président Paul Biya, 85 ans, au pouvoir depuis 1982, réélu pour un septième mandat avec 71,28% des votes lors d’une élection contestée par une partie de l’opposition.

« Les recherches pour retrouver les otages ont été lancées, la mobilisation est totale; L’établissement est quadrillé par les forces de sécurité. Nous n’y avons pas accès« , a déclaré une source proche de l’école, citée par l’AFP.

Des centaines de personnes ont été tuées lors d’affrontements entre militaires à la suite d’une répression contre des manifestants qui se prétendent marginalisés par le gouvernement francophone dirigé par le président Paul Biya. Des enseignants auraient été tués et des bâtiments incendiés au cours de dizaines d’attaques similaires.

Le 19 octobre dernier, plusieurs élèves avaient déjà été enlevé dans la zone anglophone du Cameroun.

En raison de la violence, de nombreuses personnes ont fui la région pour chercher refuge dans des régions francophones plus pacifiques. La semaine dernière, Charles Trumann, un missionnaire américain, est mort après avoir reçu une balle dans la tête près de Bamenda au cours de combats opposant séparatistes armés et soldats.

Des militants séparatistes ont également attaqué des ouvriers agricoles dans le sud-ouest du Cameroun et leur ont tranché les doigts parce qu’ils avaient défié l’ordre de rester à l’écart d’une plantation de caoutchouc gérée par l’État.

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