Samedi 11 janvier, des hommes armés ont enlevé Eva Gretzmacher à son domicile à Agadez. Ce lundi 13 janvier, le Jnim, groupe affilié à al-Qaïda, a publié un communiqué niant toute responsabilité dans ce kidnapping.
L’affaire reste donc dans une zone d’ombre.
Une disparition qui bouleverse Agadez
Samedi matin, des hommes armés non identifiés ont fait irruption au domicile d’Eva Gretzmacher, 73 ans, et l’ont enlevée. Cette Autrichienne, installée depuis près de trois décennies à Agadez, est une figure emblématique et appréciée de la communauté locale. Fondatrice de l’association caritative « Amanay », elle a consacré sa vie à améliorer les conditions de vie des habitants de cette région saharienne, confrontée à de graves défis socio-économiques. Le rapt a provoqué une onde de choc parmi la population d’Agadez.
Le Jnim dément son implication
Ce lundi 13 janvier, le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (Jnim), affilié à al-Qaïda, a publié un communiqué par le biais de sa branche médiatique, la Fondation Az-Zallaqa. Le groupe a nié toute implication dans cet enlèvement, une déclaration surprenante compte tenu de son historique dans des enlèvements de citoyens étrangers au Sahel.
Le Jnim a également profité de cette déclaration pour critiquer les journalistes. Il les a appelés à davantage de rigueur dans leur couverture des événements. Par ailleurs, il a dénoncé la gestion sécuritaire des gouvernements locaux face à la crise qui frappe la région.
Une région sous tension sécuritaire
Située au cœur du Niger, la région d’Agadez occupe une position stratégique dans le Sahel, mais elle reste vulnérable à l’instabilité croissante. Depuis l’enlèvement, les autorités ont renforcé le dispositif sécuritaire sans enregistrer de progrès significatifs dans les recherches.
Le gouvernement autrichien, par l’intermédiaire de son ambassade à Alger, collabore étroitement avec les autorités nigériennes. Le ministère autrichien des Affaires étrangères a exprimé sa vive préoccupation et appelé à intensifier les efforts pour retrouver Eva Gretzmacher.
Aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité de ce kidnapping. Le mystère demeure entier sur les motivations des ravisseurs et le sort de la victime. Tandis que le Jnim se désolidarise de l’affaire, les questions se multiplient sur l’identité des responsables et leurs intentions.