C’est ce jour historique, mercredi 4 décembre de l’An 2019, que le verdict du procès contre le marabout qui enchaînait les enfants et ses acolytes, doit tomber au Sénégal. Lors de l’audience du 27 novembre dernier, une peine de deux ans (seulement) de prison dont ferme avait été requise, soulevant l’indignation au Sénégal et à l’international.
Cheikhouna Guèye dit Serigne Khadim Guèye, fera une nouvelle fois face au juge, ce mercredi 4 décembre 2019, au tribunal de Louga pour répondre de ses actes dont l’horreur dépasse l’imagination. Le maître coranique a été interpellé par la brigade de gendarmerie de Coki (nord du Sénégal) pour maltraitance et déféré au parquet le 25 novembre. Les fait sont en réalité gravissimes. Car au cours de leur intervention, les gendarmes ont trouvé dans l’école coranique-même, des enfant enchaînés. des images qui renvoient directement à l’esclavage.
Les enfants avaient en effet les pieds liés à l’aide d’un dispositif métallique, similaire à des menottes artisanales. Ces chaînes de l’horreur étaient fabriquées par un menuisier métallique commis par le maître coranique pour la tâche. D’ailleurs, ce complice a été arrêté en même temps que le maître coranique et déféré. Après leur passage devant le juge, le 27 novembre dernier, une peine de deux ans de prison dont deux mois ferme avait été requise. La légèreté de la peine avait heurté plus d’un Sénégalais et avait soulevé une vague d’indignation à l’international.
Aujourd’hui, le monde entier attend de voir si le droit sera dit dans un pays ou même une injure expose le contrevenant à une peine plus lourde. Combien de fois une condamnation pour coups et blessures ? Surtout lorsque ces supplices sont exercées sur des innocents dont certains ont moins de cinq ans. Défenseurs de droits des enfants, le Président Macky Sall est bien attendu sur cette question. Au Sénégal, à travers cette affaire, le pire scandale de ces dernières années, c’est toute la justice qui est mise à l’épreuve du droit. Surtout que lors du procès, des sympathisants du marabout n’avaient pas hésité à saccager le tribunal de Louga, contraignant les juges à prendre leurs jambes à leur cou, pour se réfugier à l’arrière des lieux.