Un rapport publié en février par Ernst & Young classe le Maroc, la Tunisie, l’Egypte et l’Afrique du Sud parmi les quarante pays les plus attractifs en matière d’investissements dans le secteur des énergies renouvelables.
D’après le rapport « Renewable energy country attractiveness indices » publié en février par le cabinet anglais Ernst & Young sur les pays offrant les meilleures opportunités d’investissements dans le secteur des énergies renouvelables, quatre pays africains figurent dans le top 40. En tête, l’Afrique du Sud classée au seizième rang mondial. Vient ensuite l’Égypte (27e), le Maroc (30e) puis la Tunisie (34e). Et bien que l’Algérie envisage de développer des énergies nouvelles et renouvelables – telles que le solaire ou l’éolien – pour continuer à produire son électricité, le pays n’apparaît pas dans le classement. Quant au Maroc, il fait son entrée dans le club de ces pays.
En matière d’énergie solaire en Afrique, les investisseurs se tournent tout d’abord vers le Maroc, classé au neuvième rang mondial, suivi par la Tunisie (12e), l’Afrique du Sud (16e) et l’Égypte (19e).
Maroc : la course au solaire
Le Maroc, très dépendant de ses importations pétrolières, agit depuis plusieurs années pour développer ses propres énergies comme le solaire ou l’éolien. Il est classé au neuvième rang mondial, ex-æquo avec la France, en terme d’attractivité d’investissements dans ce domaine. « Étant un pays très proche de l’Europe, le Maroc a toutes les chances de passer du stade d’importateur d’énergie au stade d’exportateur. Le pays possède un excellent potentiel dans l’énergie solaire et un potentiel signifiant dans l’énergie éolienne afin de devenir un fournisseur d’énergie pour l’Europe », explique le rapport.
Le Maroc a été choisi parmi l’Algérie et la Tunisie pour démarrer le gigantesque projet allemand Désertec, un investissement de deux milliards d’euros soutenu par de grandes entreprises telles que Siemens, E.on, la Deutsche Bank, Enel en Italie ou encore Saint-Gobain en France. Sa proximité avec l’Espagne, à quelques quinze kilomètres du royaume, a fait pencher la balance en sa faveur. Désertec doit poser cette année au Maroc 12 km² de panneaux solaires. Deux à quatre ans de travaux sont prévus à l’issu desquels une éléphantesque centrale solaire verra le jour. Celle-ci devrait produire de l’électricité dès fin 2014. En 2050, l’Afrique pourrait fournir 15% des besoins européens en électricité !
L’éolien, un point faible
Toutefois, l’énergie éolienne n’est pas des points forts du Maroc, classé à la 31e place, dépassé par l’Égypte qui arrive à la 29e place. Le vent souffle davantage en faveur de l’Afrique du Sud classée au 19e rang. La Tunisie, elle, arrive 33e.
Ce moins bon classement est dû à la concentration des investissements dans le segment « onshore » (terrestre). Le segment «offshore» (en mer) n’est pas très développé au Maroc, explique le rapport. Ce qui n’empêche pas le Maroc d’avoir fixé comme objectif, d’ici à 2020, de devenir une puissance éolienne de 2 000 mégawatts. Pour l’heure, la moitié est déjà réalisée. La seconde est en cours de préparation avec l’ouverture prochaine de cinq parcs éoliens à Tanger, Tétouan, Laâyoune, Boujdour et Taza.
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