La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay, en visite au Soudan du Sud, a appelé les belligérants au respect du cessez-le-feu afin que les déplacés puissent rentrer chez eux.
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay, a profité de sa visite de deux jours à Juba, entamé ce lundi, pour lancer un appel à respecter le feu à l’intention des forces gouvernementales et rebelles. Elle espère que les milliers de familles déplacées puissent retrouver le chemin de leur domicile, en toute sécurité.
« J’espère que l’accord de cessez-le-feu sera respecté par les deux parties. C’est une source de préoccupation immédiate. Les gens ne se sentent pas en sécurité », a dit Mme Pillay, qui a fait le voyage en compagnie du Conseiller spécial des Nations Unies sur la prévention du génocide, Adama Dieng. L’objectif de ce déplacement est de faire un point sur la situation des droits de l’Homme après les massacres à Bentiu et Bor.
« Nous pensons que la situation est très grave et qu’il pourrait y avoir des actes de vengeance », a ajouté la Haut-Commissaire. Selon elle, les civils sont victimes « d’énormes violations des droits de l’homme », y compris des violences sexuelles et des violations du droit à l’alimentation. Cette visite intervient à la demande du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, qui s’est dit préoccupé par la situation au Soudan du Sud. Mme Pillay et M. Dieng ont rencontré, lundi, le ministre des Affaires étrangères, Barnaba Marial Benjamin, entre autres, afin que des mesures soient prises contre les violations des droits de l’Homme.
Les soldats de Salva Kiir et les groupes rebelles loyaux à l’ex-vice président Riek Machar s’affrontent depuis décembre 2013, suite à un présumé coup d’Etat manqué que ce dernier aurait orchestré. Les combats ont fait des dizaines de milliers de déplacés.