« Congo mémoire », c’est le nom de la plateforme numérique qui vise à conserver, promouvoir les données scientifiques et le profil des personnalités publiques en République Démocratique du Congo. Cette plateforme développée par le jeune Salumu Wa Ngongo Patrick, rêve devenir une référence en matière de conservation, d’orientation et d’accompagnement des étudiants dans la rédaction de leurs travaux de fin d’études.
C’est une solution aux problèmes de conservation des données scientifiques en République Démocratique du Congo. La plateforme,« Congo mémoire », concentre tous ses efforts dans la lutte contre la perte des travaux scientifiques à travers sa politique de conservation numérique accessible à tous. D’où est venue l’idée de développer une telle plateforme dans un pays où la majorité de sa population n’a pas accès à la connexion internet ?
Le développement de cette plateforme est un vrai coup de génie de Salumu Wa Ngongo Patrick, licencié au département de mathématiques et informatique à l’Université de Lubumbashi (UNILU). Tout part de sa difficulté à accéder aux ouvrages de ses aînés scientifiques, alors qu’il préparait son travail de fin d’études. « L’idée m’est venue en 2018, alors que je fus encore pré-finaliste dans mon institution, j’ai eu beaucoup de mal à retrouver les travaux de mes aînés qui ont soutenu avant moi. Dans des bibliothèques ils ne conservent pas les travaux de fin d’études, même sur les sites de l’université », se souvient-il.
Après cette difficulté, le jeune Patrice n’a pas croisé les bras. « Nous avions songé à mettre en place un site web qui récolte les travaux de fin d’études. Eh bien, voilà le site est jusqu’à aujourd’hui en ligne », dit-il, précisant que « la problématique de conservation des données scientifiques n’était pas seulement dans son institution, mais elle était plutôt générale ». D’après lui, le problème lié à la conservation des données scientifiques a conduit à « la répétition des sujets de fin d’études et les plagiats », a-t-il dit.
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Un parcours crescendo
Au début de sa mise en place,« Congo mémoire » n’a pas connu un succès fulgurant dans la sphère scientifique. Cependant avec l’essor du numérique, nombreux chercheurs, étudiants et enseignants d’universités visitent régulièrement cette plateforme. « Plus les jours passent, plus les Congolais s’intéressent à Congo mémoire », se réjouit Salumu. Grâce à ces visites, le jeune consultant en Informatique a intégré dans cette plateforme, « un service d’accompagnement dans la réalisation des travaux de fin d’études aux étudiants désireux ». Ainsi, à travers une démarche de collection des travaux de fin d’études, des articles scientifiques en Droit, en Médecine, en Economie et en Sciences de l’Information et de la Communication, le jeune Salumu et son équipe contribuent à la réduction du phénomène de plagiat qui ruine le système éducatif congolais.
Devenir la plateforme de référence en RDC
Malgré les défis, Salumu et son équipe veulent faire de Congo mémoire, « la première plateforme de référence au pays où tout individu peut se ressourcer avant de prendre une décision dans sa vie, et plus particulièrement les étudiants ». Une ambition qui, à première vue, nécessite un travail de titan et une bonne politique de management, afin de convaincre certaines institutions universitaires qui peinent à s’adapter aux exigences des nouvelles technologies.
