D’après une déclaration du Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF) faite lundi, une femme aurait été expulsée d’un local des « Restos du cœur » à Toulon (Var) pour l’unique raison qu’elle revêtait un foulard islamique.
« Soit tu enlèves ton voile quand tu viens au resto et tu le remets en repartant ou alors je ne peux plus te garder », a lâché la directrice du local des « Restos du cœur » à la femme bénévole. C’est ainsi que la femme sera exclue de toute action de bénévolat et pour cause, son voile, alors que cela faisait près d’un an qu’elle exerçait.
Déjà en septembre 2018, la bénévole prénommée Tanya était passée tout près d’un limogeage, tout juste un mois et demi après avoir rejoint Les Restos du cœur. Elle a été sauvée de justesse par le supérieur de la même directrice, qui a totalement désapprouvé. « Elle (la directrice) a remis une fiche d’inscription pour tous les bénévoles présents dans le « Resto du cœur », sauf à moi. Surprise par ce comportement, j’ai été ensuite appelée dans son bureau pour me dire qu’elle ne pouvait plus me garder, qu’elle était désolée mais que le fait que je porte le voile dérangeait certaines personnes venant dans cette association », témoigne la femme dont le prénom a été modifié.
Cependant, tout n’était pas encore perdu pour Tanya qui, après une nouvelle action du supérieur hiérarchique, parviendra à réintégrer l’effectif des bénévoles. Car selon lui, le point n°5 de la charte des bénévoles qui requiert: « indépendance complète à l’égard du politique et du religieux », pouvait être appréhendé de « deux façons différentes ». Mais hélas le bonheur fut de courte durée pour Tanya, car c’est en septembre dernier qu’elle a été renvoyée et cette fois de manière définitive.
Selon le CCIF, plusieurs cas semblables sont dénombrables un peu partout, et seraient l’aboutissement d’une pratique discriminatoire issue d’une charte de l’association qui interdit aux bénévoles « le port de signes religieux ostentatoires »
