Selon quatre organisations internationales, l’Afrique comptera 2,08 milliards d’habitants en 2045.
Les Africains représenteront 20% de la population mondiale en 2045. C’est ce que révèle le rapport Perspectives économique en Afrique 2012 réalisé conjointement par la Banque africaine de développement (BAD), le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), le Centre de développement de l’OCDE, et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).
Cette évolution s’explique par la baisse du taux de mortalité et par le maintien d’un taux de natalité modéré. Avec ses quelques 200 millions de 15-24 ans, l’Afrique a la population la plus jeune du monde. Un chiffre qui devrait doubler d’ici à 2045. En 2011, la population globale du continent s’élevait à 1,04 milliard de personnes. Le rapport relève également que « l’Afrique compte autant d’hommes que de femmes, avec un ratio de 100 hommes pour 100 femmes ».
Perspectives économiques
Suite aux soulèvements en Afrique du Nord, la croissance du continent a été moindre en 2011, 3,4%, par rapport à 5% en 2010. Mais avec la reprise des économies en Afrique du Nord et l’amélioration soutenue dans les autres régions, la croissance du continent devrait accélérer pour atteindre 4,5% en 2012 et 4,8% en 2013, selon le rapport. Mais des risques internes et externes subsistent notamment dus à la crise économique persistante dans la zone euro ou encore aux troubles politiques dans certains pays qui pourraient affecter les pays voisins.
Par ailleurs, les prix des denrées alimentaires et du carburant sont les principales causes d’inflation en Afrique, passée de 5,8% en 2010 à 7,9% en 2011. Un ralentissement progressif est attendu pour 2012 et 2013.
Enfin, l’emploi en Afrique demeure une priorité. Malgré les nombreuses créations de postes durant cette dernière décennie, le rythme doit s’accélérer pour répondre à la demande des générations africaines à venir. Ni le secteur public, ni les grandes entreprises n’auront la capacité d’absorber le flot de jeunes demandeurs d’emploi. D’après le rapport, les gouvernements n’auront d’autre choix que de reconnaître que « les secteurs informel et rural vont créer l’essentiel des nouveaux emplois et [ils devront] supprimer les obstacles à leur croissance ». Quant au système d’éducation et de formation, ils devront être mieux articulés pour répondre aux besoins des marchés du travail.