Le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Matthieu Babaud Darret, a tiré la sonnette d’alarme ce jeudi au cours d’une conférence de presse, affirmant que la forêt ivoirienne va disparaître d’ici 25 ans si rien n’est fait pour limiter son exploitation.
L’exploitation forestière et l’agriculture intensive est en train de tuer la forêt ivoirienne. Le ministre des Eaux et forêts de Côte d’Ivoire, Matthieu Babaud Darret, a alerté sur le risque de sa disparition totale d’ici 25 ans, si rien n’est fait entre temps.
« Au vu des désastres, le gouvernement a décidé de prendre des mesures en vue de protéger la forêt et la faune », a-t-il déclaré, rappelant le caractère « vitale » de la préservation de cette ressource naturelle pour le « maintien de l’équilibre climatique » et la promotion de « l’éco-tourisme », rapporte Xinhua.
Stratégie inefficace
La zone couverte par la forêt en Côte d’Ivoire est passé de 16 millions d’hectares en 1 900 à moins de deux millions d’hectares aujourd’hui, a prévenu le ministre.
Les stratégies de préservation de l’environnement mise en place jusqu’alors comme le reboisement ou la lutte contre les feux de brousse apparaissent trop inefficace pour inverser la tendance actuelle. « De 1929 à 2014, près de 380 000 d’hectares ont été reboisés avec l’implication de la société civile aux côtés de l’Etat. Les reboisements en cours ne représentent qu’à peine 4% des pertes de forêt estimées à 200 000 d’hectares par an », a précisé Matthieu Babaud Darret.
Il a ajouté : « Il n’y aura plus de forêt en 2040 en Côte d’Ivoire ». Le ministre des Eaux et forêts mise sur le nouveau code forestier voté en 2014 pour inverser la tendance. Elle introduit des innovations en matière de conservation et de reconstruction du couvert végétal avec une participation active des populations, a conclu le ministre.