Le président français Emmanuel Macron est à Alger ce mercredi, une semaine après son discours fondateur sur la jeunesse africaine à Ouagadougou. Pour ce second déplacement de l’année en Algérie, puisqu’il y était venu avant son élection lors d’un séjour où il avait alimenté la polémique avec ses déclarations sur le colonialisme, Emmanuel Macron vient comme un « ami » et « non pas comme un otage du passé ».
Emmanuel Macron est de retour sur le continent africain ce mercredi, cette fois pour une autre escale en Algérie avant de poursuivre sa route vers le Qatar pour une visite d’Etat officielle. L’ordre du jour comprend un déjeuner avec des dirigeants de la société civile et une visite à la communauté française en Algérie. Une rencontre avec Abdelaziz Bouteflika est toujours en pointillée.
Emmanuel Macron prévoit de poursuivre son engagement sur la jeunesse, comme ce fut le cas lors de son discours devant les étudiant de l’Université de Ouagadougou la semaine dernière. Depuis son entrée en fonction en mai, le président français a clairement exprimé a volonté de mettre en place les conditions d’un nouveau départ pour les relations de la France avec le continent africain, en s’appuyant pour cela sur la jeunesse qui n »a pas connu la période coloniale.
« La France et l’Algérie sont deux sœurs jumelles qui ne se tiennent pas la main« , explique Samia Ghali, sénatrice PS marseillaise, originaire des Aurès, qui figure dans la délégation présidentielle. « La nouvelle génération n’a pas connu la guerre d’Algérie et est tournée vers l’avenir« , ajoute Samia Ghali.
Lorsque Emmanuel Macron s’est rendu en Algérie en tant que candidat à la présidence le 13 février 12017, il avait alors déclaré que la colonisation « est un crime. C’est un crime contre l’humanité. C’est une vraie barbarie, et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes ». Une déclaration qui avait beaucoup choqué en France, en particulier les anciens français d’Algérie.
Aujourd’hui le ton devrait être moins polémique « Il est dans notre intérêt d’écrire une nouvelle page dans notre relation avec l’Afrique (…) La France, l’Europe, la Méditerranée et l’Afrique renforcent nos intérêts mutuels dans tous les domaines: climat, commerce, emploi, innovation, mais aussi sécurité et stabilité a expliqué le président français.