La nomination par le Président de l’Assemblée nationale française Bernard Accoyer, de l’ingénieur Emmanuel Gabla, français d’origine togolaise par son père, honore les Africains de France !
Hervé Bourges, qui était il y a peu encore Président de l’instance de régulation de l’audiovisuel français, le CSA, ne pouvait pas rêver meilleur signal pour les vingt ans de l’institution dont il contribua à faire un exemple pour la régulation de la communication en Afrique… La nomination au CSA d’Emmanuel Gabla, jeune et brillant ingénieur de 39 ans dont le père était originaire du Togo, constitue un message important de reconnaissance en direction de tous les Français originaires d’Afrique.
Les qualités de l’ingénieur… et un grand sens politique
Tous ceux qui l’ont rencontré dans ses précédentes fonctions en conviennent : Emmanuel Gabla est un modèle de rigueur intellectuelle et d’ouverture. Le sérieux et la précision dans le traitement des dossiers, l’exacte évaluation de leurs implications tant techniques que juridiques, l’écoute dont il sait faire preuve face à tous ses interlocuteurs…
Interrogé par Afrik.com, Olivier Zegna Rata, Directeur des Relations extérieures du Groupe CANAL+, témoigne : « Cette année 2009 était décisive pour l’audiovisuel européen, avec l’élaboration du « paquet telecom », un ensemble de modifications des directives techniques qui encadrent notamment la diffusion audiovisuelle et les modalités d’allocation des fréquences : si le « paquet Telecom » a été fortement amendé et amélioré pendant la Présidence française, c’est principalement parce que le « Chef du service des technologies et de la société de l’information », au Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, c’était Emmanuel Gabla ! Il avait tout compris des risques que l’audiovisuel courait, et il a su y répondre avec un vrai sens politique. »
Un sens politique… prouvé par l’expérience !
Ingénieur des Télécoms, Emmanuel Gabla est issu de l’Ecole Polytechnique, et il a déjà, à 39 ans, derrière lui une belle carrière de haut-fonctionnaire, qui est passée par plusieurs cabinets ministériels importants : conseiller technique de Jean-Pierre Raffarin à la Primature, il a ensuite eté Directeur adjoint du Cabinet de Patrick Devedjian, alors Ministre délégué à l’Industrie. Il s’est ainsi frotté aux réalités des entreprises et connaît les stratégies en présence, entre Télécoms et Audiovisuel.
Son arrivée conforte la compétence technologique du Conseil supérieur de l’Audiovisuel, à un moment où les évolutions permises par le numérique bouleversent les métiers et les équilibres des marchés audiovisuels : Internet, le haut-débit, l’ADSL, les nouvelles perspectives ouvertes par la « télévision de poche » en DVB-h, qui sera aussi reçue sur les téléphones portables… La présence d’un ingénieur Télécoms parmi les sages ne sera pas inutile!
Un défi stratégique pour la Francophonie
A nous, sa nomination permet de former un voeu : que les relations de coopération qui existent depuis longtemps, sur le plan audiovisuel, entre le CSA et les instances de régulation africaines, s’en trouvent renforcées et régénérées ! Car le développement de l’audiovisuel africain est un défi stratégique pour l’avenir de la Francophonie !
Photo : site du Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, STSI