En tweetant sur une photo d’exécution de l’Etat islamique, Marine Le Pen peut tomber sous le coup de différentes dispositions de la loi, malgré le retrait d’une photo d’exécution du journaliste américain James Foley.
Bien que la présidente du Front national ait retiré de son compte Twitter la photo du corps du journaliste américain James Foley, ce jeudi 17 décembre 2015, à la suite de l’indignation de sa famille, l’affaire des tweets de Marine Le Pen ne retombe pas. Au contraire, Marine Le Pen est toujours sous le coup d’une enquête ouverte, ce mercredi, par le parquet de Nanterre. Et risque effectivement d’être inquiétée par la justice. Elle peut tomber sous le coup de différentes dispositions de la loi, malgré le retrait d’une photo d’exécution du journaliste américain James Foley.
Il se trouve que depuis le 4 août 2014, la diffusion d’images violentes est pénalement répréhensible de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. Pour l’instant, cette nouvelle disposition du droit n’a pas donné lieu à une jurisprudence. Mais l’enquête ouverte par le parquet de Nanterre n’exclut pas cette possibilité. D’autant qu’avec les exactions de l’Etat islamique, le caractère violent des images ne fait aucun doute. Dès lors, Marine Le Pen peut tomber sous le coup d’un nouveau texte de loi. Marine Le Pen pourrait en outre être condamnée à l’obligation de dédommager la famille, au cas où elle porterait plainte.
Il faut dire que Marine Le Pen a tiré « beaucoup de profit » des attentat de Paris, exécutés par des Français et des Belges d’origine marocaine, qui auraient boosté la popularité du Front national, notamment lors des dernières élections régionales. Bien que n’ayant gagné aucune région, Marine Le Pen est parvenue à « tripler » son électorat. Un « grand service » que lui a certes rendu le terrorisme. Sauf que ce même terrorisme est sur le point de sonner son exécution suite à un tweet, notamment le mauvais tweet. Celui fait sur une image à caractère violent.