Suite à des conditions inhumaines à leur arrivée, le Nigeria est déclaré vainqueur par forfait face à la Libye lors des éliminatoires de la CAN 2025.
Le 15 octobre 2024, le match tant attendu entre le Nigeria et la Libye, y compris pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, a pris une tournure inattendue et scandaleuse. Après avoir subi un traitement dégradant à leur arrivée, les Super Eagles ont été déclarés vainqueurs par forfait, suscitant des réactions indignées à travers le continent. Voici un retour sur cette affaire qui remet en question l’organisation du football en Afrique.
Un accueil inacceptable pour les Super Eagles
À leur arrivée en Libye, les joueurs nigérians ont été confrontés à une situation alarmante. Retenus dans un aéroport abandonné pendant plus de 20 heures, sans accès à de la nourriture ou de l’eau, ils ont exprimé des préoccupations sérieuses concernant leur sécurité. Cette expérience a été décrite par les joueurs comme un « traitement inhumain », ce qui a soulevé des questions sur les conditions de sécurité pour les équipes invitées dans le pays.
Le 26 octobre 2024, la Confédération africaine de football (CAF) a tranché en faveur du Nigeria. La Libye a été déclarée perdante sur tapis vert, le match étant annulé sur le score de 3-0. De plus, la Libye a été condamnée à une amende de 50 000 dollars, qu’elle devra payer dans un délai de 60 jours. Cette décision a été saluée par les Super Eagles, qui voient en elle une reconnaissance de la gravité de la situation qu’ils ont vécue.
Implications pour la qualification
Avec cette victoire, le Nigeria prend la tête du groupe D avec 10 points, se rapprochant ainsi de la qualification pour la CAN 2025. Un match nul lors de leur prochaine rencontre contre le Bénin le 11 novembre pourrait leur garantir une place pour le tournoi. Les événements de Benghazi, bien que désastreux, ont finalement joué en faveur des Super Eagles, leur permettant de capitaliser sur la situation difficile à laquelle ils ont été confrontés.
Cette affaire a suscité des réactions variées, tant au sein des médias que parmi les dirigeants du football africain. Les commentaires sur les réseaux sociaux ont été nombreux, dénonçant le comportement des autorités libyennes et appelant à des mesures plus strictes pour protéger les équipes lors des compétitions internationales. De nombreux analystes soulignent que de tels incidents peuvent nuire à l’image du football africain sur la scène mondiale.