A minuit, jeudi, les différents candidats à la Présidentielle togolaise ont joué leurs derniers atouts avant le scrutin de samedi.
Faure Gnassingbé, candidat à sa propre succession, a bouclé sa campagne dans son village natal, Kara, où il a tenu un discours emphatique, exhortant ses partisans à accomplir leur devoir citoyen et soulignant que l’avenir du pays dépend désormais de leur choix.
Arrivé au pouvoir par intérim, en février 2005 suite au décès de son feu père Gnassingbé Eyadéma et à un putsch constitutionnel réussi avec le soutien de l’armée, Faure est au pouvoir depuis lors. En avil 2005, il est officiellement élu au terme d’un processus électoral où il sort vainqueur avec 60,6% des suffrages. Il réédite « l’exploit » en 2010 avec 60,9% des voix contre les 33,9% obtenus par son principal challenger, Jean-Pierre Fabre. En 2015, il se présente à nouveau et est réélu avec 58,75% des voix à la suite d’une élection fortement contestée non seulement par l’opposition, mais aussi par la presse.
C’est grâce à une modification opérée sur la loi constitutionnelle, applicable à partir de 2020 et qui limite désormais le mandat présidentiel à deux, que Faure Gnassingbé se présente pour la quatrième fois à sa propre succession face à une opposition ostensiblement divisée par des querelles intestines.
De cette opposition atteinte d’une dichotomie d’un niveau avancé qui a accouché de six candidats presque tous rachitiques, il ne se dresse face au colosse, fils d’Eyadéma, que son éternel challenger, Jean-Pierre Fabre, en lice sous le pavillon de l’ANC (Alliance Nationale pour le Changement).
En dehors de lui, on retrouve Agbéyomé Kodjo, ancien Premier ministre togolais, représentant le MPDD (Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement), qui lorgne également le fauteuil présidentiel.
Feront-ils le poids face à un Faure plus déterminé que jamais à briguer ce quatrième mandat pour lequel il a procédé à un important changement constitutionnel ? Les dés sont désormais jetés. Le peuple fera son choix… dans quelques heures.
Alors que le #terrorisme et les conflits se répandent en #Afrique, l'année 2020 est une année charnière pour la #democratie, des élections présidentielles sont organisées au #Togo #Guinée #BurkinaFaso #Ghana #Somalie #RCA, c'est le moment pour les candidats d'agir contre ce fléau
— Issa B. (@IssaBaouaga) February 18, 2020