Élections législatives : les Sénégalais donnent un blanc-seing au PASTEF


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Ousmane Sonlo, Premier ministre du Sénégal
Ousmane Sonlo, Premier ministre du Sénégal

Ce jeudi, la Commission nationale de recensement des votes du Sénégal a proclamé les résultats du scrutin du dimanche dernier. La victoire du PASTEF est confirmée.

130 sièges sur un total de 165, voilà le résultat obtenu par le parti d’Ousmane Sonko aux législatives du 17 novembre. Une véritable razzia qui vient confirmer le choix opéré par les Sénégalais, en mars dernier, à l’occasion de la Présidentielle. Un résultat largement au-delà de la majorité qualifiée des 3/5 à laquelle s’attendait le PASTEF.

Une opposition inexistante

Avec ces résultats, le PASTEF devient pratiquement la seule force présente dans le nouveau Parlement, ne laissant que 16 sièges à la coalition Takku Wallu Sénégal de l’ancien Président, Macky Sall, 7 à la coalition Jàmm Ak Njariñ de l’ancien Premier ministre, Amadou Ba. Samm Sa Kaddu du maire de Dakar, Barthélémy Dias devra se contenter de 3 sièges. Vient ensuite la coalition And Nawlé avec 2 députés. Le reste des sièges est réparti entre plusieurs formations ayant obtenu chacun un député.

Le PASTEF inflige ainsi une lourde défaite à tous ses adversaires que sont : l’ancien Président Macky Sall, son ancien Premier ministre et dauphin, Amadou Ba, le maire de Dakar, Barthélémy Dias. Rien n’a résisté devant la force de frappe du parti d’Ousmane Sonko qui, sans plus aucun doute, conserve intacte son image de chouchou des Sénégalais. Les sept mois d’exercice effectif du pouvoir d’État n’auront en rien flétri l’image du PASTEF qui demeure à ce jour le plus grand parti de l’échiquier politique sénégalais.

Le PASTEF seul au gouvernail

Désormais, le projet cher à Ousmane Sonko et son alter ego, Bassirou Diomaye Faye, peut se mettre en route sans entrave. Les Sénégalais leur ont donné les pleins pouvoirs pour exécuter leur programme. Le PASTEF vient d’obtenir ce dont tous les gouvernants rêvent : contrôler le Parlement. Il y a quelques semaines, Ousmane Sonko adressait cette invite à ses compatriotes : « Nous avons besoin d’avoir les moyens législatifs, pouvoir faire passer nos lois, contrôler l’action gouvernementale, mener la reddition des comptes ».

Et d’ajouter : « Tous ceux qui sont impliqués dans des choses pas nettes en rendront compte. Or seule une Haute Cour de Justice peut juger des personnalités comme les ministres ou le président de la République, et seule l’Assemblée nationale a le pouvoir de mettre sur pied cette Haute Cour de Justice. C’est pourquoi nous avons besoin que les Sénégalais nous donnent une majorité écrasante ». C’est désormais chose faite. Le parti est comblé même au-delà de ses attentes. Les Sénégalais n’attendent plus que l’action de ceux à qui ils ont confié les destinées de leur pays.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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