Plus on approche du 27 décembre, date du double scrutin législatif et présidentiel en Centrafrique, plus la peur s’installe dans le pays, tant les groupes rebelles semblent décidés à saboter les élections. Mais rien ne semble ébranler le Président Faustin-Archange Touadéra décidé à ne pas reporter le vote. Dans sa démarche, le Président centrafricain bénéficie de l’appui de plusieurs pays dont la France.
Le 27 décembre, les Centrafricains sont appelés aux urnes pour les élections législatives et présidentielle. Mais les groupes armés, encore très actifs dans le pays, jouent leur va-tout pour déstabiliser le pays et empêcher la tenue de ces élections. Cependant, la détermination du Président Faustin Archange Touadéra à organiser le scrutin à bonne date, contre vents et marées, a reçu le soutien de nombreux pays dont la France.
Après des échanges téléphoniques, mercredi, entre Emmanuel Macron et le Président centrafricain, la Présidence française a rendu public un communiqué dans lequel le chef de l’Etat français condamne « les tentatives des groupes armés et de certains leaders politiques, dont M. François Bozizé, visant à faire obstruction à la mise en œuvre des accords de paix et à la tenue des élections selon le calendrier prévu et soutenu par la communauté internationale ».
De même, avec l’accord de Faustin-Archange Touadéra et de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA), le Président français a ordonné le survol du territoire centrafricain par des avions de chasse dans le but de « marquer la condamnation des tentatives de déstabilisation du pays ».
En plus de la France qui avait déjà des soldats présents sur le territoire centrafricain, la Russie et le Rwanda ont envoyé, récemment, des troupes pour apporter un appui dans la lutte contre les factions armées qui sèment la panique dans le pays.
Le régime du Président Faustin-Archange Touadéra fait de ces élections un défi majeur dans un pays qui a basculé dans l’insécurité totale depuis le coup de force de la Séléka, qui a balayé, en 2013, le général François Bozizé, lui-même installé au pouvoir à la suite du coup d’Etat perpétré contre Ange Félix Patassé, en 2003.