Élections en Centrafrique : la Cour constitutionnelle déboute l’opposition


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Saisie par des candidats de l’opposition qui demandaient une reprise des élections après le retrait de Jean-Serge Bokassa de la course, la Cour constitutionnelle centrafricaine a rendu son verdict, ce samedi.

Ce samedi, en fin de matinée, la Cour constitutionnelle centrafricaine a tranché la question du report du double scrutin du dimanche 27 décembre 2020. Pour l’institution dirigée par Danielle Darlan, il n’est pas question de repousser la date des élections. Les Centrafricains iront donc bel et bien voter demain pour leurs députés et en même temps, leur Président.

Le juge constitutionnel estime qu’il n’est même pas envisageable de passer outre les délais constitutionnels selon lesquels le président de la République qui sera élu, doit être investi au plus tard le 30 mars 2021. L’institution met un point d’honneur au respect de la Constitution, au-delà de toute autre considération. Et de conclure que les problèmes soulevés par les recours introduits par l’opposition pourront être étudiés après le vote au cours de la période du contentieux prévue dans le calendrier électoral du 5 au 19 janvier 2021.

Avant que la Cour constitutionnelle ne tranche la question du report, le candidat Anicet Georges Dologuélé, farouche défenseur du report, s’était exprimé pour réitérer ses appréhensions quant à l’organisation d’un scrutin crédible dans les conditions actuelles : « Malgré les affirmations que j’entends ça et là, je ne pense pas qu’il soit possible à l’Autorité nationale des élections de déployer tout le matériel dans les 5 400 bureaux de vote », avait-il lâché, avant d’insister sur les raisons qui fondent sa position : « On se retrouve avec une organisation complètement bancale des élections et déjà ça posait problème ; maintenant quand vous y ajoutez les problèmes de sécurité et le fait que dans chacune des villes, il y a des groupes armés qui empêchent le processus, je pense qu’il serait plus sage d’envisager de repousser les élections ».

L’ancien Premier ministre reste tout de même pragmatique. Aussi, précise-t-il : « Mais s’il y a vote dimanche, il faut que les Centrafricains aillent massivement voter pour chasser Touadéra et je compte donner l’exemple ».

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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