Au Zimbabwe, les forces de l’ordre ont arrêté une trentaine d’observateurs électoraux, mercredi. Les personnes arrêtées travaillent pour deux importantes organisations militant pour la démocratie, le Zimbabwe Election Support Network (ZESN) et l’Election Resource Centre (ERC).
Ce mercredi, la police zimbabwéenne a arrêté 39 observateurs électoraux. Ceux-ci travaillaient pour pour le Zimbabwe Election Support Network (ZESN) et l’Election Resource Centre (ERC). C’est à Holiday Inn Harare, un hôtel de la capitale, que l’opération de police a été menée. Sur place, les policiers ont confisqué les ordinateurs et les téléphones portables des personnes interpellées. « Ces personnes coordonnaient la publication présumée des résultats des élections par certaines organisations civiques ». C’est ce qu’a tenté de justifier le porte-parole de la police, Paul Nyathi. En réalité, les deux organisations auxquelles appartiennent les observateurs procédaient à un décompte parallèle des voix.
Résultats dans cinq jours
Face à ces arrestations, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), principal parti d’opposition, a émis de vives protestations. « Il ne peut y avoir de signe plus clair de la profonde panique du parti au pouvoir », lance-t-il. Pour lui, une telle action du pouvoir au Zimbabwe n’a qu’un seul objectif : « empêcher les observateurs de surveiller et de diffuser la vérité sur cette élection ». Une telle opération n’est, selon l’opposition, que la suite des actes que le pouvoir a posés bien avant les élections. En effet, le gouvernement a interdit l’accès d’observateurs, de militants et de médias au pays. De même, il en expulsé d’autres.
Appelés aux urnes mercredi, les Zimbabwéens étaient encore allés voter, ce jeudi, en raison des nombreux retards observés hier. Au total, environ 6.6 millions d’électeurs doivent choisir le président de la République, les députés et les conseillers locaux. Les résultats sont attendus dans les cinq jours suivant le scrutin.