Election sans vainqueur à Sao Tomé et Principe


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Les résultats provisoires des élections législatives sur l’archipel de Sao Tomé et Principe ont placé les deux principaux mouvements politiques sur un strict pied d’égalité.

Les 150 000 habitants de Sao Tomé et Principe n’ont pas réussi, dimanche, à départager les forces politiques de l’archipel. Même s’il reste quelques 1 000 bulletins à dépouiller, il est clair qu’aucun des deux mouvements n’emportera la majorité absolue.

Le parti d’opposition de Manuel Pinto da Costa – président de 1975 à 1991-, le Mouvement pour la libération de Sao Tomé et Principe (MLSTP ), et la coalition présidentielle de Fradique de Menezes ont tous deux obtenu 23 des 55 sièges du parlement.

Ces élections marquent cependant un net recul pour le MNSTP, parti au pouvoir depuis l’indépendance. Créé en 1960 par des nationalistes exilés durant la colonisation portugaise, il instaure lors de l’indépendance de 1975 un pouvoir d’inspiration marxiste et s’érige en parti unique jusqu’en 1990. Comptant 31 députés après avoir remporté les élections de 1994, il formait le gouvernement jusqu’à sa défaite aux présidentielles de septembre 2001 face à l’homme d’affaires Fradique de Menezes.

Jeux d’alliances

Le président Menezes avait dissout l’Assemblée nationale en décembre, provoquant des élections anticipées car les députés du MLSTP qui contrôlait la chambre s’opposaient à la mise en place de sa politique et de son gouvernement. Mais une partie des anciens soutiens de Menezes a présenté une liste dissidente, l’empêchant d’obtenir la victoire. Une troisième coalition, Uê-Kedadji (Aurore), dont l’une des composantes s’était rangée derrière Menezes aux présidentielles, a ainsi remporté les 9 sièges restants. Menée par le fils de l’ancien président Miguel Trovoada (1991-2001), elle pourra monnayer ses voix et permettre la mise en place d’une coalition gouvernementale avec l’un ou l’autre des deux camps.

Les résultats officiels définitifs ne seront proclamés que dans deux semaines par le Tribunal suprême de justice, mais il apparaît dès à présent que la stabilité gouvernementale sera dure à maintenir.

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