Les Kényans font la queue depuis des heures pour voter au milieu des craintes de violence post-électorale. Raila Odinga, l’opposant historique, se présente pour la quatrième fois à l’élection présidentielle, face au le chef de l’État Uhuru Kenyatta. Il y a dix ans, sa défaite face à Mwai Kibaki avait dégénéré en affrontements sanglants faisant des centaines de morts et des milliers de personnes déplacées sur fond de tensions ethniques.
Les Kényans votent pour une élection présidentielle à l’issue incertaine opposant le chef de l’État Uhuru Kenyatta au leader de l’opposition Raila Odinga dans la crainte de violences électorales.
Ce matin, le scrutin se déroule dans le calme et les politiciens ont donné l’exemple en étant parmi les premiers Kenyans à voter dans diverses régions du pays. Dans le comté de Kisumu, le candidat du gouverneur de la National Super Alliance (NASA), le Professeur Peter Anyang ‘Nyong’o, a été parmi les premiers citoyens à voter dans la circonscription alors que le sénateur James Orengo de Siaya a voté à l’école primaire Urenga.
Partout de longues files d’attente se sont forment à l’extérieur des bureaux de vote et comme lors des précédentes élections, il est probable que de nombreux électeurs devront patienter pendant des heures pour choisir entre l’actuel chef de l’Etat, Uhuru Kenyatta, au pouvoir depuis 2013, ou l’ancien politicien de l’opposition Raila Odinga.
Les sondages les plus récents ne désignent pas de favori
On estime que 180 000 policiers et membres des forces de sécurité ont été déployés pour tenter de rassurer la population et afin d’intervenir rapidement en cas de violence après l’annonce du résultat, au plus tôt mercredi matin normalement.
La campagne électorale a été marquée par de très nombreux incidents violents – y compris le meurtre d’un officier électoral important- mais aussi des problèmes liés aux nouvelle technologie de vote qui font craindre une recrudescence de la fraude.
En 2007, plus de 1 100 personnes étaient mortes après dans des affrontements interethniques après la défaite, contestée, de Raila Odinga.
Ces derniers jours, de nombreux Kényans ont quitté les grandes villes pour les régions provinciales, considérées comme plus sûres. D’autres ont stocké des provisions ou des cartes téléphoniques.