Près de 13,3 millions d’électeurs sont appelés aux urnes au Soudan, à partir de lundi et jusqu’à mercredi, pour élire le président de la République, les députés et des représentants régionaux. Le chef d’Etat sortant, Omar el-Béchir, apparaît favori face au boycott d’une large partie de l’opposition divisée.
Les Soudanais sont appelés aux urnes de lundi à mercredi pour élire leur président de la République, les députés et des représentants régionaux. Le chef d’Etat sortant Omar el-Béchir est le grand favori alors qu’une large partie de l’opposition a décidé de boycotter le scrutin.
Quatrième mandat
A 71 ans, Omar el-Béchir apparaît en position de force pour se faire élire pour un quatrième mandat à la tête du pays. Comme en 2010, la plupart des formations politiques d’opposition, très divisées, ont décidé de boycotter le scrutin.
Une large partie de la population soutient le Président sortant, malgré les critiques de la communauté internationale. La majorité arabe du pays ainsi que les populations rurales de la vallée du Nil ont notamment bénéficié d’investissements dans les infrastructures du pays, rapporte Radio Vatican.
Une large partie de la population mécontente est néanmoins bâillonnée par les forces de police qui n’hésitent pas à réprimer dans le sang les manifestations de l’opposition et à faire pression sur les journalistes.
Isolement international
Le parti au pouvoir, le Parti du Congrès national (NCP), est quasiment seul en lice et Omar el-Béchir va affronter, pour la Présidentielle, près de 15 candidats peu connus. Les critiques de l’Union Européenne (UE) qui reproche au gouvernement une absence de dialogue politique ainsi que celles des Etats-Unis, de la Norvège et de la Grande-Bretagne qui jugent ces scrutins peu crédibles, ne semblent pas en mesure d’empêcher la réélection du Président sortant.
Le Soudan, qui compte 38 millions d’habitants, est isolé sur la scène internationale en raison notamment du mandat d’arrêt lancé par la Cour pénale internationale à l’encontre d’Omar el-Béchir, le premier à l’encontre d’un Président en exercice. Des sanctions diplomatiques et commerciales ont été votées par les Etats-Unis, depuis 1997.
Des observateurs de 15 organisations internationales, notamment de la Ligue arabe et de l’Union Africaine ont été envoyés sur place.